L'extrême droite flamande rêve d'imiter l'UDC
Le score de l´extrême droite constituera un enjeu majeur des élections locales belges de dimanche. Dans une interview à swissinfo, Philip Dewinter, chef du parti séparatiste et xénophobe flamand, se réfère volontiers à l´UDC et à Christoph Blocher.
Philip Dewinter, tête de liste du Vlaams Blok à Anvers, est considéré comme l'homme fort du parti bien qu'il n'en soit pas le président, un peu à l'image de l'Union démocratique du centre de Christoph Blocher. D'ailleurs, Philip Dewinter affiche «beaucoup de sympathie» à l'égard l'UDC, un parti «qui veut garder l'identité suisse».
Pour les élections locales, le Vlaams Blok (bloc flamand) est en embuscade. Cette formation d'extrême droite, qui exige l'indépendance de la Flandre et l'expulsion de la plupart des étrangers, pesait lors des dernières élections 29 pour cent de l'électorat à Anvers, deuxième ville du pays.
L'UDC, selon le patron du Vlaams Blok, fait partie de la «grande famille de la droite nationale en Europe». Une famille qui comprend aussi le FPÖ de Jörg Haider en Autriche, l'Alliance nationale de Gianfranco Fini en Italie, le Front national de Jean-Marie Le Pen et le Mouvement national républicain de Bruno Mégret en France. Philip Dewinter admire en particulier l'UDC pour sa participation au gouvernement.
Les autres partis belges ont établi un «cordon sanitaire» pour isoler le Vlaams Blok. Ils s'interdisent toute coalition avec lui. Les médias s'associent à cette mise à l'écart, donnant un minimum d'échos à ce parti considéré comme néofasciste.
Ce sera le premier test politique belge depuis le changement de majorité intervenu en juin de l'année dernière. Une coalition comprenant libéraux, socialistes et écologistes avait alors écarté les sociaux-chrétiens au pouvoir depuis 1958.
Thierry Zweifel

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