Navigation

L'ASIN dit non aux accords de Schengen

Avec les accords de Schengen, Christoph Blocher a trouvé un nouveau cheval de bataille. Keystone

L'Action pour une Suisse indépendante et neutre ne veut pas de rapprochement entre la Suisse et l'UE. Les accords de Schengen sont dans son collimateur.

Ce contenu a été publié le 11 mai 2002

Quelque 1000 membres de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) ont voté, lors de leur assemblée samedi à Berne, une résolution contre la participation de la Suisse aux accords de Schengen. Ceux-ci sont considérés comme «une étape dans l'intégration de l'UE».

Acceptée à l'unanimité, cette résolution met en garde contre «le bradage de la liberté, de la souveraineté et de la neutralité de la Suisse» qu'impliquent les accords de Schengen. Pour l'ASIN, ces accords équivalent à «un contrat colonial».

Ils contraignent la Suisse à reprendre tel quel le «droit de Schengen». L'abolition des contrôles aux frontières représente en outre une menace pour les citoyens. Schengen «est une étape sur le chemin de l'UE et est donc à rejeter résolument».

En contrepartie, Bruxelles essaie d'obtenir de la Suisse un assouplissement du secret bancaire, ce qui affaiblirait la place financière, s'est emporté Christoph Blocher, le président de l'ASIN.

En répondant que le secret bancaire n'est pas négociable, mais susceptible d'évoluer, le conseiller fédéral Pascal Couchepin baisse les bras avant même d'avoir commencé à négocier, estime le tribun zurichois.

Amateurisme

Il s'en est également pris à la politique étrangère du Conseil fédéral, «à la fois désolante et marquée par l'amateurisme», et qui fait bon marché des valeurs de la Suisse. Outre l'épisode du secret bancaire, Christoph Blocher a cité les 40 tonnes et l'accord aérien avec l'Allemagne comme exemples supplémentaires.

Le conseiller national zurichois juge «mitigée» la situation politique dans laquelle se retrouve l'ASIN. Certes, le Conseil fédéral a dû faire des concessions sur la loi militaire et le petit oui à l'ONU n'a en tout cas pas agrandi sa marge de manœuvre. Mais l'entrée à l'ONU signifie moins de sécurité, de liberté et d'indépendance.

Contre l'UE

L'objectif principal désormais, c'est d'empêcher toute adhésion à l'Union européenne (UE), alors que le Conseil fédéral pousse dans ce sens via la participation à Schengen.

Les membres de l'ASIN ne se sont pas laissés convaincre par Jean-Daniel Gerber, directeur de l'Office fédéral des réfugiés, qu'un bilan sur ces accords ne sera possible qu'après la conclusion des bilatérales bis.

Suite à une intervention, la résolution anti-Schengen a été complétée. Elle demande qu'en guise d'alternative à Schengen, le corps des gardes-frontières soit immédiatement doté de suffisamment de personnel pour garantir une surveillance efficace.

swissinfo avec les agences

En conformité avec les normes du JTI

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Joignez-vous à la discussion

Les commentaires doivent respecter nos conditions.
Trier par

Changer le mot de passe

Souhaitez-vous vraiment supprimer votre profil?

Votre abonnement n'a pas pu être enregistré. Veuillez réessayer.
Presque fini... Nous devons confirmer votre adresse e-mail. Veuillez cliquer sur le lien contenu dans l'e-mail que nous venons de vous envoyer pour achever le processus d'inscription.

Les meilleures histoires

Restez au courant des meilleures histoires de swissinfo.ch sur différents sujets, directement dans votre boîte mail.

Hebdomadaire

Notre politique de confidentialité SSR fournit des informations supplémentaires sur le traitement des données.