Les Suissesses ont perdu la finale du tournoi olympique contre une surprenante équipe de Grande-Bretagne. L'or était pourtant à leur portée.

Les «curleuses» suisses se sont finalement inclinées face à la Grande Bretagne en finale olympique, par 4 à 3. Favorites du tournoi, la skip Luzia Ebnöther et ses coéquipières Mirjam Ott, Tanya Frei et Laurence Bidaud se sont laissées surprendre et ont perdu leurs chances d'égaler la performance réalisée par Patrick Hürlimann il y a quatre ans à Nagano.

Pour quelques millimètres

Jeudi, l'équipe britannique, composée de joueuses écossaises qui avaient du passer par les barrages contre les Suédoises et les Allemandes pour atteindre les demi-finales, était la plus forte.

Un raté de Luzia Ebnöther a donné un handicap aux joueuses suisses. Et malgré l'acharnement et l'adresse de la skip suisse, les Britanniques ont eu le dernier mot. Déjà vainqueurs du Canada la veille, elles soufflent la médaille d'or à la surprise générale.

Les joueuses entraînées par Marc Brugger doivent donc se contenter de l'argent. «C'était un match très serré, a convenu la skip suisse qui conduisait déjà l'équipe lors du titre mondial conquis à Glasgow en 2000. L'ultime pierre aurait pu aller d'un côté ou de l'autre. Nous avons fait un bon match mais elles ont su placer un superbe coup à la dernière pierre.»

Luzia Ebnöther a également déclaré qu'une médaille d'argent lui convenait très bien. Son adjointe, Mirjam Ott, a eu plus de mal à reprendre ses esprits, comme commotionnée par l'immense déception d'avoir laissé échapper le titre olympique. Pour elle, l'équipe n'a pas joué aussi bien que face au Canada.

Tanya Frei, de son côté, n'a pas non plus caché sa tristesse: «oui, Luzia a placé une pierre exceptionnelle. Mais Rhona Martin a ajusté la sienne au millimètre.»

Les Suissesses qui seront de retour au pays dans quelques jours vont vite tourner la page et se consacrer au championnat national. Elles feront ensuite un break pour décider de leur avenir.

Dick Deene, Salt Lake City

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