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L'écrivain Jean-Marc Pasquet lauréat du Prix 2001

Jean-Marc Pasquet vit de sa plume depuis trois ans. Jean-Marc Pasquet

Le jury de la Société littéraire de Genève a décerné son Prix 2001 au roman «Le Don de Qâ» du Genevois Jean-Marc Pasquet. Prix décerné: 5000 francs.

Ce contenu a été publié le 15 octobre 2001 minutes

Et pourtant, cela ne coulait pas de source. Aux dires de Jean-Marc Pasquet, les membres de la vénérable Société littéraire de Genève avaient un a priori défavorable: la longueur de l'ouvrage (570 pages), son genre d'abord très rock n'roll (actions, sexe), qui vire ensuite au roman fantastique, tout en délivrant un manifeste écologiste.

Une sauvageonne aux dons de divination

En effet, le livre Le Don de Qâ, paru, ce printemps 2001, aux éditions Jean-Claude Lattès, est une histoire d'amour surréaliste entre la dernière femme poilue des bois canadiens et Boris, un Européen égaré, un citadin incrédule, qui devient chaman malgré lui.

L'héroïne de l'ouvrage est donc une sauvageonne qui possède des dons de divination et de télépathie. Elle va les utiliser pour initier son amoureux aux mystères de la forêt.

Boris, le héros, emmène ainsi le lecteur auprès des chamans amérindiens et finit par révéler au monde les dons extraordinaires dont il est gratifié tout au long de sa quête haletante.

A 45 ans, Jean-Marc Pasquet avoue être un peu ce héros. Il vit en tout cas de sa plume depuis trois ans. Il est né en Suisse, de mère franco-russe et de père haïtien. Ballotté à travers le monde, il est de culture européenne et métissée de quatre continents.

Du cinéma au succès littéraire

Sa trajectoire artistique commence par la chanson, se poursuit au travers du cinéma, avant de l'installer dans l'écriture. Mais c'est surtout par ses multiples voyages dans la brousse que Pasquet nourrit son imaginaire.

Le Don de Qâ a été tiré à 15 000 exemplaires. Il est en distribution dans tous les pays francophones et se vend plutôt bien. Dans deux ans, il fera l'objet d'une édition de poche et devrait bientôt être traduit en allemand.

Le jury a choisi parmi vingt-cinq ouvrages de fiction parus en Suisse et en France, tous rédigés par des écrivains de langue française, romands ou vivant en Suisse romande. Dans un premier temps, il a retenu quatre ouvrages, avant d'opter définitivement pour celui de Jean-Marc Pasquet.

Le Prix 2001 couronne ainsi un auteur dont le talent avait déjà été remarqué par Robert Laffont, qui a publié son premier roman en l996, «Nègre Blanc».

C'est son fils, Laurent Laffont, séduit par le deuxième roman de Jean-Marc Pasquet, qui a décidé de publier «Le Don de Qâ», aux Editions Jean-Claude Lattès.

Rappelons que les trois premiers prix de la Société littéraire de Genève ont été attribués, en 1998, à Catherine Fuchs pour «En mal d'innocence» (Slatkine), en 1999, à Mary-Anna Barbey pour «D'Amérique» (Zoé), et en 2000, à Jacques-Etienne Bovard pour «La leçon de flûte avant de mourir (Bernard Campiche)».

Emmanuel Manzi

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