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L'économie suisse est plus florissante que jamais

Avec ces 3,4%, la Suisse affiche exactement le même taux de croissance de son produit intérieur brut que l’Union européenne. swissinfo.ch

Avec son plus haut taux de croissance depuis dix ans, l'économie suisse sort du marasme de la crise. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 3,4% en un an, mais se stabilisera en 2001. Des exportations florissantes et une reprise de la consommation expliquent le phénomène.

Ce contenu a été publié le 08 mars 2001 minutes

Le PIB se définit le plus simplement comme étant l'addition de la somme d'argent dépensée en Suisse en biens de consommation et en investissements. A cela s'ajoutent les gains réalisés à l'exportation, moins les dépenses à l'importation.

Avec ces 3,4%, la Suisse affiche exactement le même taux de croissance de son produit intérieur brut que l'Union européenne.

La hausse a été sensible durant le premier semestre, période de reprise de l'économie asiatique. Le deuxième semestre s'est stabilisé à 1,8% de croissance du PIB, ce qui correspond mieux à la politique de croissance à long terme de la Suisse, relève Bettina Muller, économiste au SECO, le Secrétariat d'Etat à l'économie.

«Ces résultats s'expliquent principalement par la croissance des exportations et sur le plan intérieur, de l'augmentation des investissements en biens d'équipement», ajoute l'économiste.

Toutes les catégories de biens d'équipement sont touchées, soit les appareils et machines, mais aussi la technologie de l'information.

En revanche, la croissance de la consommation des ménages privés est plus discrète et s'affiche à 1%, en raison de la faible évolution de l'achat de marchandises.

Ce taux n'inquiète pas Bettina Muller, puisque la faible consommation s'explique par des facteurs techniques et passagers, comme les intempéries, ou l'hiver doux qui n'ont pas incité à la dépense. A cela s'ajoute un léger ralentissement de la consommation au niveau mondial et l'augmentation massive du prix du carburant à cette période.

C'est donc bien la bonne tenue des exportations qui a boosté le PIB. Celles-ci sont en augmentation de 7% au dernier trimestre 2000. A noter que les exportations de services - principalement bancaires et hôteliers - ont augmenté de plus de 12%.

Mais une explosion du PIB peut avoir des effets pervers, comme une inflation marquée, et une explosion des coûts. «Cette haute croissance est déjà descendue», explique Bettina Muller, et la Suisse retrouvera en 2001 un taux «normal pour le pays, soit moins de 2,5%». Un taux qui se calcule en rapport avec la taille du pays et sa capacité de production.

Toutefois, la bonne santé de l'économie suisse dépend des partenaires économiques, soit l'Asie, les Etats Unis et l'Europe. «Mais dans l'ensemble, les perspectives sont bonnes, constate l'économiste du SECO, même si l'économie américaine doit se protéger du marasme et que l'Europe subit les conséquences de cette économie».

La bonne nouvelle pour les citoyens, c'est que le rapport avec un PIB sain et un marché de l'emploi prospère n'est plus à démontrer. Le chômage est en net recul, et la situation devrait s'améliorer encore. Autant d'atouts qui devraient faire repartir la consommation.

Jean-Louis Thomas.

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