Kofi Annan à Genève: l’ONU a besoin d’argent pour son action humanitaire
Les chefs des grandes agences humanitaires de l’ONU sont réunis à Genève afin de lancer ensemble leur appel de fonds de l’an 2000. Ils demandent quelque 2,4 milliards de dollars pour financer leurs actions dans une quinzaine d’endroits de la planète.
Les chefs des grandes agences humanitaires de l’ONU sont réunis à Genève afin de lancer ensemble leur appel de fonds de l’an 2000. Ils demandent quelque 2,4 milliards de dollars pour financer leurs actions dans une quinzaine d’endroits de la planète.
Kofi Annan en personne s'est déplacé à Genève pour montrer l'importance que l'ONU attache à la coordination de ses activités humanitaires. Il n'y a pas si longtemps, c'était quasiment le chacun pour soi. Haut-Commissariat pour les réfugiés, Programme alimentaire mondial, UNICEF et autres, chaque agence y allait séparément de son couplet. Mais, l'an dernier, elles se sont ralliées à l'idée de regrouper leurs appels, ce qui avec le temps les obligera à formuler un minimum de stratégies communes, à mieux collaborer sur le terrain et surtout à répondre de façon plus appropriée aux populations dans le besoin.
La demande est à la hausse. Le paquet financier réclamé pour l'an 2000 dépasse celui de 99 pour frôler les 2,4 milliards de dollars. Un quart de cette aide est destinée aux Balkans. Viennent ensuite la Corée du Nord, l'Angola, l'Afghanistan, le Timor oriental et une dizaine d'autres pays. L'aide alimentaire et l'assistance aux réfugiés constituent le plus souvent la part principale des nécessités à combler.
Que se passera-t-il si les agences onusiennes n'obtiennent pas ce qu'elles demandent? Dans chaque dossier, la question revient chaque fois avec les mêmes réponses : l'état sanitaire des populations ne fera qu'empirer, de moins en moins de gens auront accès à de vrais soins, la mortalité infantile va augmenter. Hélas la fiction est déjà réalité : cette année, l'ONU n'a reçu que les deux tiers de l'argent qu'elle attendait.
Bernard Weissbrodt

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