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Joseph Deiss joue la carte des réformes

Après 100 jours à la tête du ministère de l'économie, Joseph Deiss annonce la couleur. Il veut redimensionner le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco).

Ce contenu a été publié le 10 avril 2003

Le ministre se déclare convaincu par sa stratégie axée sur la croissance à long terme.

Joseph Deiss est à la tête du ministère de l'économie depuis 100 jours. Dans la morosité économique ambiante, l'occasion était donc donnée à l'ancien professeur d'économie de l'Université de Fribourg de regonfler le moral des troupes.

Alors que la croissance économique helvétique est anémique depuis une décennie, le ministre a rappelé les orientations qu'il entendait donner à son ministère pour tenter de remédier à la situation.

Au premier rang des mesures annoncées, Joseph Deiss envisage un redimensionnement de la taille du Secrétariat d'Etat à l'économie (seco).

Un office du travail autonome

Né en 1999 de la fusion des offices du développement économique et de l'emploi et des affaires économiques extérieures, le seco présente l'inconvénient d'être relativement lourd à manœuvrer.

«On parle souvent de fusion en raison d'une taille trop modeste, mais il est aussi possible d'être trop grand», a résumé Joseph Deiss. Un office du travail autonome, idée précédemment évoquée par la gauche, serait donc en passe de voir le jour.

Au mois de juin, le ministre prendra connaissance d'un rapport rédigé par le seco. Il se penchera sur sa réorganisation, la politique économique extérieure et celle de la concurrence.

Les quatre défis de la Suisse

Le ministre en a profité pour identifier les défis majeurs que la Suisse devra relever dans les années à venir.

Au nombre de quatre, il s'agit des incertitudes liées à l'intégration européenne, du renforcement de la concurrence fiscale entre les places économiques, du vieillissement de la population et de l'avènement de la société du savoir.

Sur ce dernier point, le ministre attend pour la fin juin un rapport sur la difficulté d'être innovateur en Suisse pour adopter une stratégie appropriée en matière de stimulation de l'innovation.

Pour le reste, rien de franchement nouveau n'est à signaler. Le ministre s'est déclaré convaincu du bien fondé de sa stratégie axée sur la croissance à long terme.

Diminution des protections

Joseph Deiss en a profité pour réaffirmer son intention de réformer la structure de certains secteurs. Il s'agit notamment des secteurs cartélisés, de l'agriculture, de promotion des exportations et de dernier kilomètre du réseau téléphonique.

Des mesures qui s'inscrivent dans la droite ligne des critiques formulées à l'égard de l'économie suisse par le Fonds monétaire international (FMI).

«Un leadership politique est nécessaire pour raviver le mouvement de réformes», affirme le rapport de l'institution, notamment en ce qui concerne les «secteurs protégés» de l'économie.

swissinfo et les agences

Faits

La croissance économique suisse est à la traîne depuis dix ans.
Joseph Deiss estime que le Secrétariat d'Etat à l'économie est trop lourd.
Un effort doit être entrepris pour stimuler l'innovation.
Les libéralisations vont se poursuivre.

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