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Japon: l'union sacrée contre les horlogers suisses

Les montres locales n'ont plus vraiment la quote au Pays du Soleil Levant. Keystone Archive

Seiko et Citizen, les deux plus grands horlogers japonais, ont décider de mettre en commun leurs ressources pour la distribution et la vente de leurs produits. C'est la concurrence des horlogers suisses qui les force à prendre cette mesure d'urgence.

Ce contenu a été publié le 10 juillet 2001 - 16:51

Seiko et Citizen, les deux géants de l'horlogerie japonaise, vacillent sous les coups de boutoir de leurs rivaux suisses et de Hong Kong.

En désespoir de cause, ils décident de coopérer dans les domaines de la distribution et de la vente. Pour mieux réduire leurs coûts et retrouver grâce auprès de leurs détaillants. Leur coopération aura pour théâtre, au début, la région de Tokyo. Elle s'étendra ensuite au reste de l'archipel.

Une préférence pour les marques suisses

Depuis le début des années 90, les horlogers japonais ont vu leur part du marché local diminuer de 50% à 30% au bénéfice des marques suisses et de celles de Hong Kong. Rien que pendant l'année fiscale 2000 (elle s'est achevée le 31 mars dernier), leurs ventes ont diminué de 20%.

«Seules les montres importées échappent aux effets négatifs de l'implosion de la bulle financière spéculative japonaise depuis 1991. Les Japonais battent tous les records d'épargne au monde», explique un responsable de la maison de commerce suisse Desco (Japan).

Cet importateur des produits de Audemars-Piguet, Jaeger-Lecoultre et Eterna, entre autres, précise que «quand les Japonais décident d'acheter une montre, ils choisissent, de préférence, une marque suisse. A leurs yeux, elle représente une valeur que n'offrent pas Seiko ou Citizen».

Au point que les ventes de certaines de ces marques suisses progressent de 10% à 15% par an.

Selon les statistiques de l'industrie horlogère japonaise, Rolex, Omega, Swatch et les autres sociétés suisses ont réalisé, durant l'année fiscale 2000, des ventes de l'ordre de 2,4 milliards de dollars. Celles des entreprises de Hong Kong ont représenté une valeur de 0,63 milliard de dollars.

En comparaison, les horlogers japonais ont atteint un chiffre d'affaires global de 1,2 milliard de dollars, en recul de 20% par rapport à l'exercice précédent. Celui de Seiko a diminué de 18% en un an à 0,55 milliard de dollars tandis que celui de Citizen chutait de 30% à 0,31 milliards de dollars.

Georges Baumgartner, Tokyo

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