Hautes écoles suisses: la recherche prime sur l’enseignement
Les hautes écoles suisses consacrent davantage de temps et d’argent à la recherche et au développement qu’à l’enseignement. Ce constat, mis en lumière par l’Office fédéral de la statistique, vaut surtout pour les branches scientifiques.
Les hautes écoles suisses consacrent davantage de temps et d’argent à la recherche et au développement qu’à l’enseignement. Ce constat, mis en lumière par l’Office fédéral de la statistique, vaut surtout pour les branches scientifiques.
Dévoilée jeudi, l’étude de l’Office fédéral de la statistique (OSF) s’est penchée sur l’année 1998. Les hautes écoles universitaires disposaient alors d’environ 32 000 postes équivalents plein-temps et ont dépensé 3,9 milliards de francs pour leur fonctionnement.
Sur ce total, 48,6 pour cent du temps de travail a été consacré à la recherche et au développement, 34,7 pour cent à l’enseignement et 16,7 pour cent aux autres activités. Côté finances, 1,8 milliard de francs ont été dépensés pour la recherche et le développement, 1,4 milliard pour l’enseignement et 700 millions pour les autres activités.
Mais cette répartition n’est pas uniforme. Ainsi, la répartition du temps de travail diffère selon les groupes professionnels. La recherche et le développement sont des activités centrales pour les assistants et les collaborateurs scientifiques (56 pour cent). En revanche, l’enseignement est l’activité dominante du corps intermédiaire supérieur (50 pour cent) ainsi que du corps professoral (44 pour cent).
Il existe également une différence selon les branches. 72 pour cent de tous les postes investis dans la recherche et le développement se concentrent dans les sciences exactes et naturelles, la médecine et la pharmacie, ainsi que les sciences techniques. C’est également dans ces disciplines que l’on consacre la plus grande partie du temps de travail à la recherche et au développement.
L’étude note enfin que la répartition dépend vraisemblablement aussi des particularités de chaque haute école. Ainsi, à la nouvelle Università della Svizzera italiana, par exemple, la plus grande partie du temps de travail est consacrée, pour l’instant, à l’enseignement (69,2 pour cent). A l’autre extrême, l’université de Berne n’y consacre que 30,5 pour cent.
Olivier Pauchard

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