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Grand angle sur la photographie suisse

Une vision d'Egypte par la photographe romande Monique Jacot. Centre PasquArt

Pour la première fois, les institutions spécialisées dans la photo sont réunies dans une exposition au Centre PasquArt de Bienne.

Ce contenu a été publié le 04 juin 2002 minutes

«C'est un coup de projecteur, un témoignage sur la scène photographique suisse diversifiée et vivante», précise Francis Siegfried, directeur du Photoforum PasquArt de Bienne.

Il s'agit, en effet, d'une exposition de photos qui gravite autour d'une douzaine d'institutions spécialisées dans la discipline. Du Musée des beaux-arts de Thurgovie au Centre de la photographie de Genève. En passant par le Musée cantonal des beaux-arts de Lugano.

Promouvoir la photographie

«Mon but est de promouvoir la photographie, explique Francis Siegfried, instigateur de cette vaste exposition. Or, j'ai pensé que le temps était venu de marquer la diversité de la vie photographique en Suisse.»

Au travers de ces institutions spécialisées, l'exposition biennoise montre, en effet, les actuels et différents courants de la photographie. Chaque institution montre ce qu'elle aime et sait faire de mieux.

Dans un premier temps, il était certes question d'avoir un thème commun. «Mais une telle démarche aurait coûté trop cher, note Francis Siegfried. Ce qui m'a convaincu d'offrir simplement une carte blanche à chaque institution». Elles présentent à Bienne une partie de leur collection.

Témoignages du passé

Les différences? «Elles se situent dans les politiques de ces institutions helvétiques consacrées à la photographie», relève Francis Siegfried. Par exemple, la Médiathèque Valais se consacre à la photographie documentaire. C'est-à-dire à des témoignages de la vie d'antan en Valais.

Alors que le Fotomuseum de Winterthour présente la photo sous l'angle le plus avant-gardiste et peut-être le plus engagé du pays. «Avec les travaux remarquables de Hans Danuser, Levis Baltz et Paul Graham.»

Dans la foulée, on relèvera les photos de Fred Boissonnas sur l'Exposition nationale de 1896 à Genève. A travers son travail, l'excellent photographe fait redécouvrir ce village suisse construit de toutes pièces.

Ainsi, on passe du documentaire à la photo de recherche. De la photo reportage au thème particulier. Comme celui sur le corps présenté par le Musée de l'Elysée de Lausanne.

Photoportraits

Autre thème, autres photos: la Fondation suisse pour la photographie, elle, expose une série de portraits. Il s'agissait d'une commande passée en 1940 par les autorités politiques.

Un photographe non professionnel avait été chargé de tirer le portrait des citoyens de trois communes dans le canton d'Argovie. «C'était leur tête qui importait pour établir les fameuses cartes d'identité.»

Mais, après coup, on a retrouvé les négatifs originaux. En les agrandissant, les photos ont alors révélé des personnes croquées dans leur environnement de l'époque, dans leur cadre de vie habituel.

Visions d'Egypte

Autre attraction-phare: les différentes vues sur l'Egypte réalisées par deux Egyptiennes et deux Suissesses, dont la Romande Monique Jacot. «Il est très intéressant de voir comment ces quatre femmes ont vécu différemment leur séjour en Egypte et l'ont traduit en images.»

Il est à noter que cette exposition sur la photographie à Bienne est indépendante d'Expo.02. Ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir le patronage de l'Exposition nationale.

swissinfo/Emmanuel Manzi


Centre PasquArt, fbg du Lac 71-75, Bienne, tél.032/322.55.86.
Ma-ve 14-18h; sa-di 11-18h. Jusqu'au 29 septembre.

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