Gestion de fortune: 'big is beautiful'
En 2002, les actifs globaux gérés par UBS ont chuté de 400 milliards de francs et l'établissement va restructurer son pôle de gestion privée.
La plus grande banque helvétique estime que le marché de la gestion de patrimoine va poursuivre sa consolidation.
La baisse continue des Bourses mondiales et la crise économique pèsent sur les activités du géant bancaire. En 2002, les actifs sous gestion à l'UBS ont chuté de 2400 milliards de francs en janvier à 2000 milliards fin décembre.
Une unique marque mondiale
«Les marchés financiers n'ont jamais été aussi difficiles, la consolidation du secteur de la gestion de fortune va se poursuivre et même s'accélérer», admet Georges Gagnebin, membre du Directoire d'UBS et responsable du Business Banking.
Résultat, la banque a décidé de simplifier son image auprès des clients et de regrouper ses forces. Désormais elle se présentera mondialement sous la marque unique « UBS », flanquée de son logo aux trois clés. Exit les dénominations « Warburg » ou « PaineWebber ».
L'UBS va aussi regrouper dans un holding ses cinq petites banques privées suisses (Armand von Ernst, Bank Ehinger, Ferrier Lullin, Banco di Lugano et Cantrade) et le gérant britannique de fonds GAM.
Avec 70 milliards de francs sous gestion, cette nouvelle structure sera le premier groupe de gestion de patrimoine privé du pays. Une réorganisation qui permettra surtout d'exploiter des synergies et de réduire les coûts.
«Dans la gestion de fortune, l'avenir appartient aux grands groupes pointus ou aux petites banques focalisées sur un ou deux marchés», précise Georges Gagnebin qui ne croît pas dans la survie des établissements de taille moyenne.
Accroissement de la présence à l'étranger
L'UBS entend aussi poursuivre sa stratégie d'implantation de filiales à l'étranger pour gérer «onshore» (dans leur pays d'origine) l'argent de ses clients. Des comptes réservés à une clientèle privée qui dispose d'au moins 500 000 euros.
La banque a déjà ouvert 26 unités dans les principaux pays d'Europe occidentale et ainsi engrangé l'an dernier 7,6 milliards de nouveaux fonds sous gestion.
Grâce à sa forte implantation en Italie, l'UBS a récupéré sur place 50% des fonds qui ont quitté ses coffres suisses suite à l'amnistie fiscale décrétée par le gouvernement italien.
«Si des opportunités se présentent nous sommes acheteurs de petites banques de gestion à l'étranger, mais probablement pas en Suisse», lance Georges Gagnebin.
swissinfo, Luigino Canal

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