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Frédéric Dard par Françoise et Patrice

Un large pan de la famille Dard: Patrice, Elizabeth et Françoise autour de Frédéric. swissinfo.ch

«Frédéric Dard ou la vie privée de San-Antonio», c'est le titre de l'exposition que propose, au Salon du Livre, le stand Ringier. Visite guidée.

Ce contenu a été publié le 03 mai 2002

«Une exposition très bien faite, très chaleureuse. Il y a beaucoup de tendresse là-dedans», constate Françoise Dard, veuve de l'écrivain. Présente jeudi au vernissage, elle déambule entre les images san-antoniesques, tout comme Patrice Dard et sa sœur Elizabeth.

Par contre, pas l'ombre de François Rivière, le biographe qui a monté l'exposition avec le journaliste Jacques Bofford, ni de Robert Hossein ou de Mgr. Mamie, qui avaient pourtant été dûment annoncés par les organisateurs...

Le fait de voir son passé familial devenir objet d'exposition, comment réagit Patrice Dard? «Je m'étais habitué à la notoriété de mon père. 50 ans de San-Antonio, au moins 35 ans de vedettariat... Quand on a dans son entourage des gens qui connaissent la starisation, on ne cesse pas pour autant de les voir comme des gens ordinaires. Mon père, quand je le voyais à la télévision, c'était toujours mon père.»

Reflets d'une vie

L'exposition n'est pas colossale, mais offre de jolis reflets du parcours de Frédéric Dard. De vastes panneaux retracent ses étapes, des années lyonnaises à la vie helvétique en passant par les années parisiennes.

Des photos évoquent l'homme, à des périodes très différentes de sa vie. Françoise Dard, qui fut sa deuxième épouse, en découvre plusieurs: «Il y a certaines photos que je ne connaissais pas... Et je me dis, tiens, il était mieux après qu'avant! Il a bien vieilli!»

On trouve également des pièces de collection, des romans de Frédéric Dard d'avant l'ère San-Antonio. Et deux toiles qu'il a peintes, «Le guignol» et un autoportrait... «On comprend pourquoi il a réussi plutôt dans la littérature», plaisante son fils Patrice.

IBM à boule

A l'entrée de l'exposition, une machine à écrire noire, celle de Bonnefontaine, une IBM à boule dont l'angle avant gauche est patiné, usé: c'est là que Frédéric Dard posait sa main gauche, handicapée. «C'est très émouvant... cela représente des heures et des heures de travail», constate Françoise Dard.

Là réputation de boulimique d'écriture qu'avait le créateur de San-Antonio n'était pas usurpée: «Il travaillait partout. On avait une machine à Bonnefontaine, une machine à Vandoeuvres, une machine en Espagne, une machine chez mes parents, et une machine... dans la voiture! Si on allait à l'hôtel, il n'avait qu'à la sortir. Il lui fallait toujours une machine et des feuilles blanches», se souvient Françoise, qui parle en souriant, sans céder ouvertement à la nostalgie.

Se pressent au vernissage de simples visiteurs, mais aussi des passionnés, notamment des membres de l'association «Les Amis de San-Antonio». Et vraisemblablement pas mal de gens qui, un jour ou l'autre, ont croisé la route de Frédéric Dard. «J'étais un ami très proche de votre père», dit à Patrice un monsieur dont le successeur n'a manifestement jamais entendu parler... Il est vrai que Frédéric Dard avait la chaleur aussi spontanée que le tutoiement.

swissinfo/Bernard Léchot

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