Les Genevois croient en leurs chances jeudi soir au Stade Olympique. Même si le Hertha Berlin surfe sur la vague du succès et respire de confiance.

«Ce ne sera pas facile, mais nos possibilités sont bien réelles, à nous de les saisir », mentionne Lucien Favre qui souhaiterait bien être le premier entraîneur d'un club suisse à rester qualifié en Coupe d'Europe au printemps depuis onze ans.

Le match nul et vierge réalisé voici quinze jours aux Charmilles laisse toutes les options ouvertes entre deux équipes qui n'ont encore pas connu la moindre défaite cette saison en Coupe UEFA. Hertha Berlin reste même sur une série impressionnante de dix matches sans défaite depuis le mois de novembre.

De la fête à l'indifférence

Mais l'entraîneur genevois pourrait bien ne pas ressentir la même ambiance qu'il a vécue dimanche en observant l'éclatante victoire du Hertha Berlin face au Bayern Munich, devant 52 000 spectateurs (guichets fermés).

Dans quelques heures, ils ne devraient pas dépasser les 15 000 âmes, peut-être même moins. "La prélocation a très mal marché, explique-t-on au club. Seuls 8000 billets ont été vendus jusqu'à présent

Véritable fête pour Servette, le 16e de finale de la Coupe UEFA apparaît comme un passage obligé, sans plus, pour dirigeants et supporters allemands. Tous ont déjà les yeux rivés sur le choc qui les attend dimanche à Gelsenkirchen, sur le terrain de Schalke 04. L'entraîneur Jürgen Röber espère poliment "ne pas vivre une mauvaise surprise face à ce Servette qui sait bien mieux que se défendre et qui peut compter sur Frei ou Oruma."

Des joueurs en forme

Frei et Oruma, justement, ont reçu le feu vert définitif du staff médical après le premier et unique entraînement disputé dans l'Olympia Stadion. "Je ne ressens plus de douleur, à peine par moments une gêne, mais j'essaie de ne pas y penser du tout", lâche Wilson Oruma, l'homme qui sait marquer les buts importants. Frei et Obradovic ont eux aussi pu s'entraîner complètement.

Servette pourra ainsi aligner un onze identique à celui du match aller, soit toujours sans Robert (non qualifié), ainsi que Comisetti, Thurre, Bratic et Miéville (blessés).

La liste est plus impressionnante encore côté berlinois qui composera sans ses internationaux Rehmer et Deisler, sans son gardien Kiraly, sans Beinlich, Hartmann et Konstantinis. Salement touché au pied dimanche contre le Bayern, Marcelinho tient à tout prix à jouer dès le début.

Jonathan Hirsch

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