Football: guerre ouverte entre Kuhn et Henchoz
L'équipe nationale ne bénéficie d'aucun répit. Dernier épisode en date: les accusations de Stéphane Henchoz qualifiant Köbi Kuhn de menteur. Belle ambiance.
Le climat ne s'améliore pas au sein de l'équipe nationale au lendemain de l'élimination à la Coupe du monde en septembre dernier. Le grave différend entre Johann Vogel et Ciriaco Sforza ne semble pas trouver d'issue, Kubilay Türkyilmaz a annoncé sa retraite et Köbi Kuhn a du mal à dégager l'union sacrée. Notamment avec Stéphane Henchoz, plus critique que jamais.
Stéphane Henchoz accuse
Au lendemain de sa victoire contre Manchester United, samedi dernier, le Fribourgeois de Liverpool a lâché au «Tages-Anzeiger» que Köbi Kuhn «avait menti pour la seconde fois en déclarant qu'il avait cherché à le joindre au téléphone». Pour régler une situation déjà tendue après avoir claqué la porte, vexé de n'avoir pas été titulaire contre la Yougoslavie, ce que lui avait promis le sélectionneur national.
«Comment Köbi Kuhn peut-il prétendre avoir essayé de me joindre?. Mes numéros privés et de mon portable sont connus de tous les responsables et je dispose d'une messagerie vocale.»
Köbi Kuhn se défend
Autre son de cloche de la part du sélectionneur. «J'ai essayé de l'appeler, je n'y suis pas parvenu, comment peut-il prétendre le contraire?» Des gamineries qui, subitement, dérapent en crise ouverte.
Köbi Kuhn aura bientôt une nouvelle discussion avec Stéphane Chapuisat, l'autre déserteur, avec qui le contact n'est pas rompu. «Mais dans les circonstances actuelles, je n'ai plus aucune envie de parler avec Henchoz, lance le coach national. Il n'en est pas question, avec un joueur qui trahit la vérité. Non, je ne compte plus sur lui pour la campagne Euro 2004. Je ne vois plus aucune possibilité de trouver un compromis avec lui.»
Du 8 au 14 février, l'équipe suisse se retrouvera en camp d'entraînement à Chypre, avec deux ou trois matches amicaux. Stéphane Henchoz ne sera pas de la partie. Mais par la suite, les deux camps ne pourront sans doute pas, malgré leurs déclarations incendiaires, se passer l'un de l'autre...
Jonathan Hirsch

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