Financement de l'AI: issue incertaine
Si le peuple suisse votait demain sur l'augmentation temporaire de la TVA pour combler les dettes de l'Assurance invalidité (AI) et sur la suppression de l'initiative populaire générale, il dirait un petit «oui» (51%) à la première et un minuscule «non» (40%) à la deuxième. C'est ce que montre le premier baromètre de l'Institut gfs.bern, pour le compte de SRG SSR idée suisse.
Le peuple suisse doit se prononcer le 27 septembre prochain sur l'augmentation de 0,8 point du taux de TVA dès le 1er janvier 2011 pour une durée de sept ans.
Selon le baromètre de gfs.bern, si les Suisses devaient voter demain, ils seraient 51% à accepter le projet (26% «pour» et 25% «plutôt pour»), qui serait rejeté par 27% des sondés (14% «contre» et 13% «plutôt contre».
De 1996 au milieu des années 2000, le déficit annuel de l'AI a passé de 427 millions de francs à 1,5 milliard. Pendant ce temps, la dette cumulée a passé de 1,5 milliard à 13 milliards. Le 27 septembre, le peuple doit décider s'il faut agir rapidement pour combler le trou ou si cela peut attendre.
L'inititative générale laisse perplexe
Par contre les sondés se montrent bien moins décidés en ce qui concerne la suppression de l'initiative populaire générale. C'est le camp des indécis qui se dégage en tête du peloton, avec 41%, devant les opposants à 40% (25% «contre» et 15% «plutôt contre») et seulement 19% de partisans (11% sont «plutôt pour» et 8% «pour»).
Il faut relever qu'aucune voix ne s'est élevée pour défendre l'initiative générale, que l'ensemble de la classe politique juge beaucoup trop compliquée à mettre en oeuvre.
L'initiative générale a été acceptée par 70% des Suisses en 2003, mais avec une participation de moins de 30%, soit un record négatif de l'histoire de la démocratie helvétique.
Plus souple que l'initiative traditionnelle (qui nécessite une modification constitutionnelle), l'initiative générale doit permettre au Parlement de trouver une solution, soit par une modification constitutionnelle, soit par une modification législative.
swissinfo.ch et les agences

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