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Faut-il tout montrer tout de suite?

La commission Bergier aimerait soustraire ses documents à la curiosité immédiate. Keystone

Les documents de la Commission Bergier doivent-ils dormir 30 ans dans les archives? Historiens et politiques sont divisés.

Ce contenu a été publié le 29 novembre 2001 - 12:32

C'est Le Temps qui révèle la controverse dans son édition de jeudi. Début septembre, rappelle le quotidien romand, Jean-François Bergier déclarait encore que la matière brute sur laquelle la Commission a travaillé serait disponible «très vite» pour d'autres chercheurs.

Or, aujourd'hui, Le Temps écrit que «la Commission est unanime à souhaiter que l'actuel délai de trente ans soit respecté avant que les chercheurs ou le public ne puissent consulter son bagage d'archives internes». Et ceci au nom d'une question de principe.

Les entreprises, mais aussi les particuliers qui ont envoyé aux historiens des documents, des témoignages ou des opinions à titre confidentiel ne savaient pas forcément que la règle des trente ans pourrait tomber en cours de route.

Volonté de transparence

Or, ces documents ont fait l'objet de photocopies - déposées aux Archives fédérales - qui comptent bien les rendre accessibles dès 2003. Mais en dernier ressort, c'est le gouvernement qui tranchera. Et il entend le faire avant Noël.

Les conseillers fédéraux Ruth Dreifuss et Joseph Deiss disent aujourd'hui avoir écouté les arguments des uns et des autres. Et ils en tiendront compte dans le projet de loi spéciale qu'ils sont en train de préparer.

Selon Le Temps, il se pourrait que le gouvernement introduise une distinction entre les documents d'évidente valeur scientifique et les papiers personnels des membres de la Commission, comme les brouillons, les lettres ou les notes de frais. Les premiers seraient rendus accessibles, alors que les seconds seraient soustraits à la curiosité immédiate.

L'affaire est, bien entendu, éminemment politique. En rendant les documents Bergier accessibles dès 2003, le pouvoir fédéral ne serait pas vraiment animé d'une volonté d'ouverture. Il chercherait plutôt - toujours selon Le Temps - «à se protéger des attaques potentielles des opposants de toujours à la Commission ».

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