L'Exposition nationale se restructure. Un comité directeur va remplacer le bureau du Comité stratégique pour présider aux destinées d'Expo.01. Les sièges en seront repourvus après les conclusions du rapport Hayek. L'un d'eux est offert au gouvernement.

Pour restaurer la confiance, l'Exposition nationale se restructure. Un comité directeur va remplacer le bureau du Comité stratégique pour présider aux destinées d'Expo.01. Les sièges en seront repourvus après les conclusions du rapport Hayek sur la faisabilité de l'Exposition nationale. L'un d'entre eux a été mis à la disposition du gouvernement.

Le Comité stratégique va déléguer des tâches importantes au Comité directeur : une nouvelle équipe formée de cinq membres, en principe deux représentants de l’économie, une de la Confédération, un représentant des villes et un autre des cantons concernés. Pour l’instant, aucun nom n’a été avancé.

Le Comité directeur se chargera notamment de la conduite de l’exposition nationale, du controlling des questions financières et des relations avec les médias : c’est beaucoup. On peut dès lors se demander ce qu’il reste au Comité stratégique. En fait, pas grand chose : c’est lui qui approuve le concept général de l’Expo, il s’occupe du budget et des comptes ainsi que des relations avec le Comité directeur. Aujourd’hui, on a donc le sentiment qu’il ne lui reste plus que son titre de noblesse : le Comité stratégique n’a plus le pouvoir, mis qu’il est en quelque sorte sur la touche.

Ce sont ceux qui ont l’argent, les milieux économiques et la Confédération qui prennent le contrôle d’Expo.01. Dans ces conditions, pourquoi rester ? La question a été posée à Francis Matthey, président du Comité stratégique. Va-t-il démissionner ? Sa réponse : «Ce n’est pas une question personnelle, la question est de connaître les besoins d’Expo.01, et il faut savoir être modeste». Une réponse évasive qui laisse envisager toutes les possibilités. Et l’impression surtout que Francis Matthey se réserve une porte de sortie pour quand le moment sera venu.

Alexandra Richard

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative