Après son éclat à Davos face au président israélien Shimon Peres, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été fêté en héros à son retour dans son pays. Des milliers de personnes l'ont accueilli à l'aéroport d'Istanbul.

Les manifestants brandissaient des drapeaux turcs et palestiniens, ainsi que des banderoles proclamant: «Bienvenue, conquérant de Davos» ou «Monde, regarde notre premier ministre». Des slogans anti-israéliens ont également été scandés.

L'incident avait éclaté lors d'un débat extrêmement tendu sur Gaza. Dernier orateur à prendre la parole, Shimon Peres a défendu la politique de son pays avec une rare véhémence, allant jusqu'à hurler dans son micro.

Recep Erdogan a voulu réagir, mais l'animateur du débat, le journaliste du Washington Post David Ignatius, l'a interrompu, faisant valoir que le temps imparti était écoulé. Le premier ministre turc a alors quitté la salle en menaçant de ne plus revenir à Davos.

A la suite de cet incident, Recep Erdogan a expliqué, lors d'une conférence de presse, que sa réaction était dirigée contre l'animateur du débat, qui n'a pas géré le temps de parole comme il avait été convenu.

«Je respecte Peres, c'est pourquoi je n'ai pas élevé la voix. Mais ce qu'il disait n'était pas vrai. Nous avons les faits pour nous», a-t-il ajouté.

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