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Entretiens de Watteville: des solutions pour réduire la dette de l’Etat

La conseillère fédérale Ruth Dreifuss avec le président de l'UDC Ueli Maurer (gauche) et le président du PRD Franz Steinegger Keystone

Le gouvernement veut utiliser les recettes de la mise aux enchères des concessions de télécommunications et d’une éventuelle vente des actions de Swisscom pour éponger les dettes de l’Etat. Les partis gouvernementaux sont d’accord sur le principe.

Ce contenu a été publié le 19 mai 2000

Le Conseil fédéral a exposé son point de vue aux représentants des quatre partis gouvernementaux vendredi, à l’occasion de leur traditionnelle réunion à la maison de Watteville à Berne. Il a rappelé au passage que cette affectation des recettes extraordinaires est prévue par la loi.

Le gouvernement a justifié sa position en évoquant les énormes moyens consacrés à la recapitalisation de La Poste et de Swisscom. A cela s’ajoutent les frais entraînés par le déficit de la Caisse fédérale de pension.

Sur le principe, les représentants des partis se sont déclarés d’accord avec cette proposition. Ils ont rappelé toutefois les souhaits exprimés en faveur d’autres affectations, par exemple pour l’aide à l’emploi ou encore la politique régionale.

Un autre thème d’importance a été abordé à la maison de Watteville: celui de l’avenir de l’AVS. Socialistes, agrariens, radicaux et démocrates-chrétiens, n’ont toutefois pas voulu se prononcer sur la 11ème révision de cette assurance, attendant que les commissions parlementaires aient achevé de traiter le projet du Conseil fédéral.

Mais les partis ont laissé entrevoir leurs divisions. Le camp bourgeois souhaite inscrire dans la révision des perspectives à plus long terme. Il veut également que l’analyse sur l’avenir de l’AVS soit prise dans sa globalité et s’applique aussi aux autres assurances sociales.

La conseillère fédérale socialiste Ruth Dreifuss s’est déclarée prête à présenter une stratégie globale, tout en précisant au passage qu’une coordination entre les trois problématiques différentes que sont l’AVS, l’assurance maladie et l’assurance chômage n’est pas aisée. Quant au parti socialiste, il a indiqué avant tout craindre un démantèlement social.

Gouvernement et partis ont enfin abordé la question du renvoi forcé de quelque 16 000 requérants d’asile Kosovars. Les quatre partis ont exprimé leur soutien à la ministre de la Justice et Police, Ruth Metzler, responsable de la bonne marche de l’opération de renvoi.

Concernant la prolongation, après le 31 août, de l’interdiction de travailler faite à tous les requérants d’asile, les partis bourgeois se sont déclarés favorables à une telle mesure. Les socialistes craignent en revanche qu’elle encourage le travail au noir.

A noter enfin que les relations entre le Parti socialiste et l’Union démocratique du centre n’ont pas souffert des récentes déclarations de Christoph Blocher, qui avait fait l’amalgame entre socialisme et fascisme. Ueli Maurer, président de l’UDC, s’est en effet distancié des propos du tribun zurichois.

swissinfo avec les agences

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