TVA: les cafetiers veulent le même tarif que les magasins
Les revendication de la Fédération suisse de l'hôtellerie et de la restauration n'ayant rien donné en sept ans, celle-ci lancé la récolte de signatures pour une initiative populaire. Une première en 120 ans d'histoire de Gastrosuisse, qui emploie 230'000 personnes.
Interdictions de la fumée, des machines à sous, des parasols chauffant dans certains cantons, ou abaissement de l'alcoolémie autorisée, les quelque 21'000 cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Suisse se sentent mal aimés.
Gastrosuisse s'insurge contre un taux de TVA trois fois supérieur selon le genre d'établissement où un même produit est consommé. On soumet la profession à la concurrence, injuste selon elle, du commerce de détail. Une pizza est ainsi taxée à 7,6% dans une pizzeria ou un restaurant mais à 2,4% dans un «take-away» ou un magasin d'alimentation, a illustré Anton Schmutz, directeur de l’association.
L'initiative «Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration», qui doit réunir 100'000 paraphes d'ici au 7 octobre 2011, ne s'appliquerait pas aux boissons alcooliques et au tabac. Gastrosuisse veut par ailleurs laisser ouvert le moyen de parvenir à cette égalité de traitement entre tous les établissements.
Les bistrotiers auraient bien aimé que le taux de TVA réduit soit étendu à leurs prestations, comme c'est le cas dans l'Union européenne. Mais le ministre des Finances Hans-Rudolf Merz préfère la solution, beaucoup plus controversée, du taux uniforme de TVA.
Dans l'esprit du président central de Gastrosuisse Klaus Künzli, l'initiative doit faire pression pour que la réforme ne soit pas remise aux calendes grecques.
swissinfo.ch et les agences

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