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Ramon Casiple

Ce contenu a été publié le 16 septembre 2015 minutes

Bruno Kaufmann: «Le pouvoir au peuple» - c’est sur slogan que le dictateur Ferdinant Marcos a été renversé, il y a bientôt 30 ans. Qu’est-il resté de ce mouvement?

Ramon Casiple: Enormément de choses! Toutes nos lois et institutions portent le sceau du «People Power». Cela veut dire que la Constitution et les institutions de l’Etat philippin sont sans aucun doute parmi les plus démocratiques de toute l’Asie. 

B.K.: Malgré cela, les critiques sont nombreuses. Pourquoi?

R.C.: Les critiques sont justifiées. Nos élites ne semblent peut-être ne pas avoir fait tout le travail nécessaire. Aujourd’hui encore, seuls les enfants des familles les plus aisées réussissent à accéder à de hautes fonctions politiques. Les structures politiques sont très faibles, les structures familiales sont en revanche très fortes. Ceux qui veulent devenir chefs de l’Etat doivent pouvoir débourser au moins un demi-milliard de francs.

B.K.: Comment surmonter cette difficile combinaison, un système avec beaucoup de démocratie directe d’une part, de fortes inégalités sociales de l’autre?

R.C.: Nous avons besoin de réformes complètes. La Suisse pourrait nous servir d’exemple. Je pense en particulier à la responsabilité du citoyen. Depuis la chute de Marcos, aucun gouvernement ne s’est attelé à la tâche ou n’a investi dans la formation politique.

Bruno Kaufmann, Manille 

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