Daniel Vasella, conseiller du maire de Shanghai
Le patron de Novartis préside un Conseil qui regroupe les patrons de 35 des plus grandes multinationales de la planète servant de conseiller au maire de Shanghai, Chen Liangyu.
Une carte de visite discrète mais d’une valeur sûre pour la poursuite des ambitions de Novartis en Chine.
Daniel Vasella était, ces derniers jours, à Shanghai pour dire qu’il entendait faire de Novartis l’un des groupes pharmaceutiques étrangers les plus actifs en Chine.
Ces cinq prochaines annees, il table sur une croissance annuelle de 20% des ventes, des capacités de production, du personnel et des investissements de sa filiale chinoise.
Au sommet de la hiérarchie chinoise
Si le patron de Novartis manifeste une confiance aussi grande dans un marché pharmaceutique chinois appelé à devenir l’un des plus riches du monde, c’est grâce à son réseau de contacts avec les plus hauts responsables chinois.
Et son titre de président du Conseil des chefs d’entreprises internationales servant de conseiller au maire de Shanghai lui confère un accès des plus rares et des plus enviés au sommet d’une hiérarchie chinoise tout sauf facile a apprivoiser.
Ce conseil a été crée en 1989 par Zhu Rongji, un ancien maire de Shanghai et Premier ministre de la Chine jusqu’à ces derniers mois. Il réunit, entre autres, les PDG de General Motors, AIG, Alcatel, Coca Cola Toyota, Deutsche Bank.
Il se réunit, au moins une fois par an, pendant deux jours, autour du maire de Shanghai. Pour l’aider à faire de sa ville de 17 millions d’habitants l’un des plus grands centres d’affaires du monde.
Un des prédécesseurs de Daniel Vasella à la tête de ce conseil, Antoine Jeancourt-Galignani, du groupe d’assurance français AGF, expliquait, en 1999 à un magazine de Hong Kong, toute l’importance d’une telle position.
«Nous nous exprimons avec la plus grande franchise, le maire aussi. Deux jours durant, nous avons une ouverture et une intimité avec la municipalité de Shanghai difficiles à imaginer».
Un grand intérêt pour la Suisse
«Daniel Vasella préside un conseil de multinationales qui ont investi des dizaines de milliards de dollars en Chine. Le maire de Shanghai Chen Liangyu constitue l’une des meilleures garanties pour leurs investissements», estime un responsable de l’UBS à Hong Kong.
Dans les milieux d’affaires et diplomatiques suisses de Pékin, l’on observe que la présence de Daniel Vasella au sommet de ce Conseil de conseillers du maire de Shanghai est du plus grand intérêt pour un petit pays comme la Suisse, qui n’appartient pas à l’Union européenne.
L’on ajoute que les responsables d’autres multinationales suisses comme ceux de Nestlé, Roche, UBS et Swiss Re entretiennent, eux aussi, des rapports étroits avec les autorités politiques et bureaucratiques chinoises.
Dans un pays très centralisé et ou rien ou ne peut se faire sans elles, c’est une condition incontournable de leur succes.
swissinfo, Georges Baumgartner

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