Il en rêvait depuis longtemps. Aujourd’hui enfin, son premier CD est né. Avec «Le sens idéal», le chanteur fribourgeois, plus connu pour ses prestations d’humoriste, ajoute une corde à son arc.

Tout l’émoustille et tout l’émeut, tout l’éberlue et tout l’épate, à en croire le premier titre de son CD, intitulé «Rieur aux anges». Un texte de rimes et de dérision qui colle assez bien au personnage. Cheveux blonds un rien indociles, regard bleu horizon, visage mobile et rire communicatif, Thierry Romanens a une bonne bouille: une de celles qui reflètent un caractère avenant.

Depuis son arrivée en Suisse, voilà treize ans, ce Fribourgeois d’origine s’est construit à la force du poignet. Sur les ondes de la RSR bien sûr, dans les Dicodeurs, mais surtout sur les affiches des mille et une salles de spectacle
de Suisse romande et d’ailleurs. Trois cent cinquante dates au total, une myriade de festivals avec son spectacle solo «Mais qu’est-ce que vous foutez dans ma salle de bains?» ou encore une participation à la Fête à Bühler.

Et il en veut toujours le bougre! Thierry Romanens est non seulement bourré de projets, mais il les réalise. Le dernier en date? Un disque de chansons, sa maîtresse de toujours. Pour son premier CD, le Fribourgeois s’est entouré de quelques belles pointures venues du jazz, du rock et du classique: Marion Rolland, au violon alto, Popol Lavanchy à la contrebasse, Wally Veronesi à la guitare et Alain Tissot à la batterie.

A la question de savoir s’il se sent davantage humoriste que chanteur, Thierry Romanens répond que sa «motivation est de faire de la scène, ou d’avoir des émotions fortes». Pendant longtemps, il y a accédé par l’humour. Aujourd’hui, il a envie de retravailler avec des musiciens. Aussi parce qu’il a commencé de «faire de la scène» avec eux.

Enthousiaste, Thierry Romanens sait aussi être enthousiasmant. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu que les boulangers de Suisse romande ne distribuent sa galette: «ça se serait vendu comme des petits pains!», a lancé goguenard l’humoriste chanteur dans les colonnes de l’hebdomadaire «L’Hebdo». Preuve que sous ses dehors un peu débridés, Thierry Romanens sait exactement ce qu’il veut!

Claudine Chappuis

Thierry Romanens, «Le sens idéal», distribution Disques Office

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