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Députés femmes: la Suisse au 13e rang

Le pouvoir politique féminin marque le pas. Les dernières statistiques de l'Union Interparlementaire démontrent que la proportion des femmes dans les assemblées nationales stagne aux environs de 12 pour cent. La Suisse est dans le peloton de tête.

Ce contenu a été publié le 29 décembre 1999

Le pouvoir politique féminin marque le pas. Les dernières statistiques de l'Union Interparlementaire démontrent qu'au fil des ans la proportion des femmes dans les assemblées nationales stagne aux environs de 12 pour cent. La Suisse est dans le peloton de tête.

La palme revient aux Parlements d’Europe du Nord - Suède, Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas et Islande - qui occupent dans cet ordre les six premières places du classement que l’Union Interparlementaire vient de remettre à jour, et dont plus d’un tiers des sièges sont occupés par des femmes. Mais la moyenne mondiale, toutes chambres confondues, n’atteint même pas les 13 pour cent.

Les optimistes vous diront que c’est nettement mieux qu’il y a cinquante ans. Car depuis cette époque-là, la proportion des femmes parlementaires a été multipliée par quatre. Les pessimistes, eux, vous rappelleront que la moyenne record date de 1988 et qu’elle dépassait alors de deux pour cent les chiffres actuels. Mais, tout compte fait, les uns et les autres sont bien obligés d’avouer que des institutions politiques d’où les femmes sont pareillement mises à l’écart ne traduisent ni plus ni moins qu’une forme inachevée de démocratie.

Pendant longtemps, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’elle reconnaisse aux femmes le droit de vote et d’éligibilité, en 1971, la Suisse était montrée du doigt. Ce temps-là est bel et bien révolu puisque, dans les tabelles de l’Union Interparlementaire, elle figure aujourd’hui au 13e rang. Compte tenu des résultats officiels des dernières élections fédérales qui annoncent 24 pour cent de députés femmes au Conseil national, elle se situe même à la dixième place mondiale, très loin devant des pays comme les États-Unis ou la France.

Les statisticiens lui donnent aussi une bonne note s’agissant de la distribution du pouvoir exécutif. En 1999, seuls dix pays, dont la Suisse, avaient une femme à la tête de l’État ou du gouvernement. Ce qui ne sera bientôt plus le cas : à l’aube de l’an 2000, Ruth Dreifuss cédera la présidence de la Confédération à un homme, Adolf Ogi.

Bernard Weissbrodt

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