Le Saint-Gallois s'est imposé au sprint devant son compagnon d'échappée, le Portugais Jose Azevedo, lors de la 4ème étape de Paris - Nice, Tarascon - Sisteron. Ses dernières victoires dans la Course au soleil remonte à 1993, l'année où il a remporté l'épreuve.

Le Suisse a placé un démarrage à six kilomètres de l'arrivée. Seul Azevedo est parvenu à prendre sa roue. «Ce succès me redonne confiance», assure le citoyen de Will.

Pour le coureur de l'équipe allemande «Team Coast» cette victoire le rappelle au bon souvenir du peloton. «J'ai pris le départ de Paris - Nice pour jouer le podium», explique le vainqueur de l'édition 1993. «Mais un début de bronchite a contrecarré mes espoirs. A quand remonte une victoire au sprint? Je devais en-core courir chez les amateurs...».

A Sisteron le Suisse a signé la 58e victoire de sa carrière. Son dernier succès remonte à l'épreuve de vérité du Tour d'Espagne 2000. Quant à ses derniers succès dans Paris - Nice, ils datent de l'année de sa victoire. Il s'était imposé lors du prologue et le dernier jour dans le contre-la-montre du col d'Eze.

Au-delà de ce succès, Alex Zülle espère que cette victoire incitera les organisateurs du Tour de France à offrir une wild-card à sa nouvelle équipe germanique.

«Aujourd'hui mon équipe a été très forte», souligne encore le Suisse. «Il reste encore de belles opportunités de nous montrer, notamment dans la fin de Paris - Nice. En ce qui me concerne cette victoire me redonne confiance. De plus, je peux améliorer ma position au classement général».

Après que la course a franchi le Chalet Reynard (la première partie de l'ascension du Mont Ventoux d'où elle a basculé sur Sisteron), Zülle a donc porté son attaque, Azevedo dans sa roue. Tous deux ont réalisé un final remarquable, tenant le peloton à distance, l'écart fluctuant entre 15'' et 20''.

Pour sa part, Laurent Dufaux est arrivé dans le peloton. Il conserve sa 9e place au classement général. Il se contente d'affirmer avant la dure étape de vendredi (L'Etang de Berre - Saint-Raphaël, 240,3 kilomètres): «Aujourd'hui j'avais les jambes dures...».

Quant à l'équipe «Phonak» - la seule équipe suisse au départ - elle s'est montrée discrète. Elle enregistre toutefois l'abandon de Nuttli, son spécialiste du contre-la-montre. «Jean a été un des premiers coureurs lâchés dès les premières côtes. Il s'est retrouvé pratiquement seul devant le camion balai. Il a finalement renoncé», explique Jean-Jacques Loup, manager de «Phonak».

Une fois encore le Jurassien Roger Beuchat (17e dans le temps du peloton) s'est montré le meilleur de l'équipe. «Pour l'heure Roger fait le Paris - Nice que nous attendions de lui», commente Jean-Jacques Loup. «Il s'est bien préparé et démontre ses qualités foncières». Un Roger Beuchat qui pointe à la 32e place du classement général à 2'34'' du belge Peter Van Petegem.

Pierre-Henri Bonvin

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative