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Crash de l’avion de Crossair: un rapport pour établir les faits

Le Bureau d'enquêtes sur les accidents d'aviation a publié, mardi à Berne, un rapport intermédiaire sur le crash d'un avion de Crossair qui a fait dix morts le 10 janvier dernier près de Zurich. Il établit les faits, mais ne dit rien sur les causes.

Ce contenu a été publié le 28 mars 2000

Le Bureau d'enquêtes sur les accidents d'aviation a publié, mardi à Berne, un rapport intermédiaire sur le crash d'un avion de Crossair qui a fait dix morts le 10 janvier dernier près de Zurich. Il établit les faits, mais ne dit rien sur les causes.

Dans ce rapport factuel de huit pages, il n’y a aucune révélation, ni éclaircissement sur les causes de l’accident qui a coûté la vie à sept passagers et trois membres de l’équipage du vol CRX 498. Le 10 janvier dernier, l’appareil s’est écrasé moins de deux minutes après son décollage de l'aéroport de Kloten. On y trouve juste des faits, dans une chronologie minutieusement établie avec, à l’appui, des croquis.

Toutes les données de l'avion Saab 340B de Crossair y sont détaillées. Et le déroulement du vol retracé de manière technique. L'équipe au sol chargée de la préparation du vol n'a pas de remarques particulière à faire tant sur l'avion que l'équipage, qui selon les experts, «semblait en pleine forme». Une remarque qui contrebalance certaines informations parues dans la presse alémanique, accréditant la thèse d'une erreur humaine due à une formation insuffisante de l’équipage.

Le Bureau fédéral d'enquêtes sur les accidents d'aviation (BFEAA), auteur de ce rapport intermédiaire, précise d’emblée que les «causes de l'accident ne seront pas divulguées tant que l'enquête ne sera pas terminée». «Nous n'avons découvert aucune anomalie technique pour le moment», a déclaré Jean Overney, chef du BFEAA.

Plusieurs hypothèses pouvant expliquer le crash transparaissent dans ce rapport. Notamment celle liée au double virage opéré par l’avion juste avant le crash. «Le pilote du Saab a effectué durant sept secondes un début de virage à gauche avant de tourner à droite. Or, la trajectoire «normale» du vol Zurich-Dresde suit une courbe à gauche».

Le rapport précise que si le pilote a ensuite tourné à droite, c'est certainement parce que le système de gestion de vol (ou "Flight management system"/FMS) le lui indiquait. Mais «c'est peut-être aussi parce que le copilote n'avait pas introduit dans le FMS la direction dans laquelle l'avion devait tourner». «Il s’agit là d’une hypothèse parmi d’autres que nous sommes en train de vérifier», commente Jean Overney.

Selon Pierre Condom, directeur de la revue INTERAVIA, l’hypothèse de l’erreur humaine semble vraisemblable, sans pour autant remettre en cause le professionnalisme et la qualité des pilotes de l’avion.

Jugurtha Aït-Ahmed

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