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Condoléances de Berne à la Syrie

Hafez El-Assad avec Bill Clinton le 26 mars dernier à Genève (archives). Keystone

Alors que Damas s'est drapée de noir dimanche, au lendemain du décès du président syrien Hafez El-Assad, qui sera enterré mardi, la Confédération suisse s'associe aux condoléances qui affluent du monde entier vers la capitale syrienne.

Ce contenu a été publié le 11 juin 2000

Le président de la Confédération Adolf Ogi a adressé ce dimanche une lettre de condoléances au gouvernement et au peuple syriens, à la suite au décès du président Hafez El-Assad. La Suisse espère que son succeseur poursuivra la volonté de paix exprimée par le défunt, a souligné le porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères, Livio Zanolari.

Le président défunt a eu une grande influence sur l'histoire de son pays et du Proche-Orient pendant trente ans. La Suisse entretient de bonnes relations avec la Syrie, a précisé Livio Zanolari, en rappelant qu'Hafez El-Assad était venu à plusieurs reprises à Genève pour y participer à d'importantes réunions. La dernière en date remonte à mars dernier lorsque le président syrien avait rencontré Bill clinton à Genève.

Yasser Arafat, le président de l'autorité palestinienne, a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. Le président américain Bill Clinton a demandé à Damas de poursuivre ses efforts de paix, malgré la mort de son dirigeant.

De son côté, le gouvernement israélien a exprimé ses condoléances et souligné que l'Etat hébreu «considère comme important le calme sur la frontière et espère que la Syrie agira également». Pour Israël, qui vient d'évacuer le Liban sud, la mort brutale d'Assad ouvre une période de profonde incertitude. Il y a la crainte d'une longue période d'instabilité en Syrie, voire de chaos, ce qui serait un coup terrible pour le processus de paix. Mais aussi un espoir de changement.

Une page de l'histoire du Proche-Orient s'est donc tournée après trente ans de pouvoir sans partage. Selon toute vraisemblance, c'est son fils Bachar, 34 ans, qui devrait lui succéder, les députés de l'Assemblée du peuple ayant immédiatement amendé la Constitution, abaissant l'âge minimum pour diriger le pays de 40 à 34 ans.

Sa candidature est officiellement présentée par le parti Baas, au pouvoir en Syrie. Il semble donc que la volonté de l'ancien président soit respectée, puisque, depuis six ans, Bachar l'héritier se préparait dans l'ombre de son père à cette éventualité.

D'ici là, l'intérim sera assuré par l'un des deux vice-présidents, Abdel Halim Khaddam. Il pourra ainsi promulguer l'amendement constitutionnel qui ouvre la voie à l'accession à la magistrature suprême du fils du président défunt.

La voie semble dégagée pour que Bachar succède sans encombre son père, mais les experts ne cachent pas que sa légitimité reste fragile et les jeux sont loin d'être faits.

Hafez El-Assad, qui était âgé de 69 ans, sera inhumé mardi dans son village natal de Kardaha, à 350 km au nord-ouest de la capitale. Ce dimanche, alors que règne l'incertitude, l'émotion et l'inquiétude dans tout le Proche-Orient, le pays tout entier a entamé un deuil de quarante jours.

swissinfo avec les agences

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