Commissariat européen aux droits de l’homme : Gret Haller candidate
L’Europe se dote cette semaine d’un Monsieur ou d’une Madame Droits de l’homme. L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe doit faire son choix d’ici ce mercredi. Parmi les candidats, la socialiste suisse Gret Haller.
L’Europe se dote cette semaine d’un Monsieur ou d’une Madame Droits de l’homme. L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe doit faire son choix d’ici ce mercredi. Parmi les candidats, la socialiste suisse Gret Haller (photo d'archive). L’occasion pour la Suisse de renforcer son rôle dans les instances chargées du respect des droits de l’homme.
Qu’un poste se crée, qu’une conférence s’organise, la Suisse est dans les parages. Depuis quelques jours elle est associée d’une manière ou d’une autre à tout ce qui se fait dans le domaine.
Carla Del Ponte prend ses fonctions au Tribunal pénal international de La Haye, Genève accueillera la première conférence du Pacte de stabilité consacrée aux droits de l’homme et à la démocratie dans les Balkans. Et Gret Haller aspire à devenir la première Commissaire aux droits de l’homme. La Suissesse appartient au duo des candidats les plus sérieux, avec une solide expérience à faire valoir.
Ancienne présidente de la chambre basse du Parlement fédéral, elle a été ambassadrice auprès du Conseil de l’Europe, et surtout elle a accompli un travail de fourmi depuis quatre ans comme médiatrice des droits de l’homme en Bosnie. Autrement dit Gret Haller est parfaitement profilée.
Mais son principal adversaire, l’Espagnol Alvaro Gil-Robles, dispose lui d’un autre atout. Il vient d’un pays membre de l’Union européenne, et les Quinze, avec le commissariat aux droits de l’homme, pourraient être tentés de contrebalancer l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, très marquée par l’influence des Etats-Unis. Refrain connu.
La semaine dernière la Suisse a revendiqué en vain une participation à part entière aux travaux du Pacte de stabilité. A Strasbourg, les représentants de l’Union ont du poids parmi les 41 membres du Conseil de l’Europe, ils voudront peut-être élire un des leurs. C’est l’obstacle le plus sérieux à la nomination de Gret Haller.
Thierry Zweifel

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