Chanteurs superstars d'un soir à la TSR
La dernière sélection de Superstar d'un soir a lieu samedi sur TSR1. But: trouver le cinquième chanteur pour la grande finale du 9 février.
Ils en rêvaient... d'être chanteur ou chanteuse et de passer à la télévision! Et ils ont fait mieux que participer à une émission de TV, puisqu'ils ont, chacun leur tour, battu leurs quatre adversaires d'un soir.
En effet, une Sierroise, un Sédunois, un Montheysan et un Chaux-de-Fonnier ont d'ores et déjà gagné leur ticket pour la finale du 9 février, dans laquelle, on le constate, on retrouve une majorité de Valaisans.
«Parmi les Romands, les Valaisans sont les plus joueurs, ce sont des gens qui osent se lancer, remarque le producteur de Superstar d'un soir, Emile Felber, 50 ans. Car il faut une sacrée dose de courage pour participer à une émission de télévision en direct.» Avec, pour unique repère, une seule répétition l'après-midi précédent le gala télévisé.
Reste que, pour cette dernière sélection TV de ce samedi 12 janvier, trois candidats proviennent du canton de Vaud (Lausanne, Romanel et St-Légier) et deux autres de Fribourg et Neuchâtel.
Une idée de Bernard Pichon
L'idée de ce concept vient du coprésentateur Bernard Pichon qui, alerté par des amis sur le succès du karaoké, a imaginé que des inconnus puissent chanter, une fois dans leur vie, sur un plateau de télévision.
Et ça a marché, puisque la finale du 9 février sera la 12e émission. Une première sélection de 300 candidats s'est opérée sur la base de cassettes. Puis, les 140 candidats retenus ont été jugés au Café des Artistes à Lausanne, haut lieu romand du karaoké.
Critères de sélection: la justesse de la voix, l'oreille musicale, la prestation scénique, le tempérament du candidat et, évidemment, son physique, puisqu'il s'agit d'image télévisuelle.
«Nombre de candidats se connaissaient déjà avant les sélections, fait remarquer le producteur de la TSR, car ils se croisaient depuis longtemps dans les multiples lieux romands où l'on pratique le karaoké.»
«Il y a un vif intérêt chez les jeunes à sortir de l'anonymat par le biais de la chanson et de la télévision», poursuit M. Felber. La TSR en a donné la preuve, avant même les puissantes chaînes de TV françaises, M6 avec Popstars et TF1 avec Star Academy. Seule «Graine de star» de Laurent Boyer existait avant Superstar d'un soir.
Le 9 février, les finalistes interpréteront en direct «J'y crois encore" de Lara Fabian, «Chanter» de Florent Pagny, «Right here waiting» de Richard Marx et «Quelques notes de musique» de Gilbert Montagné.
Prix du vainqueur de la finale du 9 février? Un séjour de deux semaines pour deux personnes aux Maldives. Une récompense supérieure à celles accordées lors des précédentes émissions (croisière de dix jours en Méditerranée).
Aucune perspective artistique
Mais, contrairement à ses consœurs françaises, la TSR ne peut rien promettre à ses lauréats sur le plan artistique. "Dommage", déplore la coprésentatrice Anne Carrard. "Un particulier avait projeté de faire un album-CD avec les futurs cinq finalistes. Mais il y a renoncé, étant donné l'étroitesse du marché du disque en Romandie".
La production de Superstar d'un soir devrait s'arrêter le 9 février. Même si l'émission a attiré, en moyenne, 155 000 personnes par soirée, soit environ 25% de part de marché. Un score tout à fait honorable pour une émission de variété sur la Télévision suisse romande. Ce 12 janvier, Superstar d'un soir, sur TSR1, sera en concurrence directe avec la finale de Star Academy sur TF1.
Mais, en définitive, n'est-ce pas un miroir aux alouettes que propose la TSR à ces chanteurs en herbe? «Nous leur expliquons que ce passage télévisuel ne va pas forcément leur ouvrir d'autres portes, souligne Anne Carrard. En tant qu'adultes, ils se rendent bien compte qu'il n'y a pas grand débouché en Suisse romande pour mener une carrière de chanteur».
Emmanuel Manzi

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