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La manière suisse de gérer la colère des éléments

Les spécialistes mondiaux de la prévention des catastrophes naturelles sont réunis en conférence à Genève. En préambule, la presse étrangère était invitée la semaine dernière sur le terrain.

Ce contenu a été publié le 17 mai 2019
Marc-André Miserez, Bovernier (Valais)
Dans les régions alpines comme le Valais, chaque torrent de montagne est une épée de Damoclès. Keystone / Police Cantonale Vs

Du 15 au 17 mai, Genève accueille la Conférence internationale sur la réduction des risques de catastrophe (GPDRRLien externe). Organisée conjointement par l’Agence ad hoc des Nations Unies (UNDRRLien externe) et par le gouvernement suisse, c’est le plus grand rendez-vous mondial de spécialistes du domaine. Venus de 150 pays, ils sont 4000 à Genève, jusqu’au niveau ministériel.

Les résultats de la Conférence enrichiront les discussions du Forum politique de haut niveau sur le développement durable et du Sommet mondial 2019 sur le climat.

Des dégâts encore visibles

Vagues de chaleur, inondations, sécheresse et recul des glaciers: les évènements météorologiques extrêmes se multiplient et les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir, touchant la nature, l’environnement et toutes les activités humaines. Et la Suisse n’est pas épargnée.

Vendredi 10 mai, les autorités fédérales organisaient une visite de terrain en Valais pour la presse étrangère en Suisse. En descendant au fond d’une gorge d’un torrent de montagne, une vingtaine de correspondants de médias chinois, russes, japonais, brésiliens et européens ont pu se rendre compte de la manière dont un seul événement (la crue de 2006) modifie le visage d’un site.


Guide de cette excursion passablement sportive, Eric Bardou, directeur adjoint du groupe Réduction des risques naturels et Environnement du Corps suisse d’aide humanitaire (CSALien externe), a rappelé que dans des régions comme le Valais, l’éventail de dangers naturels est très large. Mais la Suisse dispose d’une bonne expertise.

«Si l’on pense aux avalanches, les premières infrastructures de protection datent de plus de soixante ans. Mais avec le temps, et plus particulièrement suite aux catastrophes que le pays a connu au tournant du siècle, on a évolué vers ce qu’on appelle une gestion intégrée des risques».

Les mesures de prévention, préparation et réaction lors de catastrophes sont considérées dans leur ensemble et coordonnées. Cela implique la collaboration de nombreux acteurs: les services de sécurité hivernaux qui minent les manteaux neigeux instables, les garde-forestiers qui pensent les forêts comme ouvrages de protection, Météosuisse, des hydrologues qui surveillent les crues etc.

La gestion intégrée des risques induit aussi une redéfinition des rôles: en montagne, les pompiers ont appris à éteindre un incendie, mais ils doivent être également prêts à évacuer des villageois lors d’inondations.

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