Navigation

Carettoni l'homme clef du basket suisse jusqu'en 2005

Renato Carettoni croit à la discipline, à la rigueur et au travail. Keystone Archive

La passion du basket coule dans ses veines. A presque cinquante ans, Renato Carettoni vient d'être confirmé à son poste d'entraîneur de l'équipe nationale par la Fédération suisse de basket-ball jusqu'en 2005. Interview

Ce contenu a été publié le 20 septembre 2001 minutes

Digne successeur du Monténégrin Dusko Ivanovic à la tête de l'équipe de Suisse, le Tessinois n'est pas un inconnu sur la petite planète orange.

Ancien entraîneur de Sam Massagno et de Lugano en LNA, Renato Carettoni a désormais le temps et l'objectif de mener les internationaux à croix blanche aux portes de l'élite européenne.

Fin novembre débute la phase des demi-finales en vue de la participation au Championnat d'Europe 2003. Un grand challenge et une nouvelle occasion de prouver que le basket suisse continue sa belle progression. Rencontre avec un homme pour qui discipline, engagement et continuité ne sont pas de vains mots.

swissinfo: Comment accueillez-vous la reconduction de votre contrat?

Renato Carettoni: Lorsque j'ai repris les rênes de l'équipe de Suisse, il s'agissait de terminer le mieux possible une campagne déjà commencée sous l'ère Ivanovic. Le fait d'être aujourd'hui confirmé dans ma fonction prouve que l'on me fait confiance. Mais je dois avant tout remercier les joueurs pour leur mentalité et l'engagement dont ils ont fait preuve jusqu'ici.

- Quel est le potentiel réel de votre équipe?

R.C.: Nous sommes actuellement une équipe européenne moyenne. Nous n'avons pas encore une intensité dans le jeu qui nous permette de rivaliser avec les meilleurs. Mais nous sommes sur la bonne voie. La collaboration est en place entre les clubs, la Fédération suisse et le staff de l'équipe nationale. Pour moi travail, rigueur, discipline et continuité sont désormais assurés et je pense que dans ces conditions, il est possible de faire du bon travail.

- Est-ce que davantage de rigueur et de discipline est pour vous le moyen de palier un manque de capacités techniques des joueurs suisses?

R.C.: Non surtout pas. Mais les meilleurs techniciens du monde ne sont rien sans discipline, rigueur et travail. L'exemple de la Yougoslavie en est la meilleure preuve.

- Quels sont alors les ambitions réalistes de l'équipe de Suisse?

R.C.: Les choses bougent au niveau du basket helvétique. Les clubs travaillent bien et il existe de jeunes talents qui vont pouvoir amener du sang frais. Nous sommes désormais à un bon niveau. Notre participation au tour final de la qualification à l'Euro le prouve. Celle-ci n'est plus une surprise et nos adversaires nous respectent. Je pense que nous pouvons raisonnablement envisager une participation à l'Euro 2005 si d'aventure nous échouions cette fois-ci.

- Espérez-vous, à travers votre travail à la tête de l'équipe de Suisse, être remarqué et appelé à diriger un grand club européen dans un futur proche?

R.C.: Pour moi, terminer ma carrière d'entraîneur professionnel aux commandes d'une grande équipe européenne serait sans doute une récompense extraordinaire. Mais je ne me focalise pas sur un tel objectif actuellement. J'ai aujourd'hui la confiance de la Fédération et je me suis engagé à ne pas accepter d'offres jusqu'à la fin de mon contrat. J'ai envie de donner une philosophie au basket-ball suisse. C'est un objectif qui me tient à cœur. En 2005 il sera assez tôt pour envisager un nouveau challenge.

Mathias Froidevaux

Articles mentionnés

En conformité avec les normes du JTI

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Joignez-vous à la discussion

Partager cet article

Changer le mot de passe

Souhaitez-vous vraiment supprimer votre profil?