Calida plonge dans le rouge
Le No 1 de la lingerie en Suisse a essuyé une perte nette de 2,5 millions de francs l’année dernière, contre un bénéfice de 7,8 millions en 1998. Son explication: de graves problèmes survenus au niveau informatique.
Ces difficultés se sont répercutées sur la planification des achats et sur les livraisons, indique Calida, ce mercredi. Le chiffre d'affaires s'est contracté de 201 à 195,3 millions de francs. Le résultat d'exploitation de la société, basée dans le canton de Lucerne, est lui aussi passé dans le rouge, à 1,3 million, contre plus de 10 millions en 1998.
Cela dit, le groupe est parvenu à ramener cet indicateur dans des proportions plus «raisonnables» - la perte opérationnelle se montait encore à 3,7 millions de francs au terme du 1er semestre 1999. Reste que cette chute donne tout de même un sérieux coup d'arrêt à plusieurs années de croissance. Conséquence: les actionnaires ne percevront aucun dividende au titre de l'exercice écoulé, précise Calida.
No 1 de la lingerie en Suisse, le fabricant poursuit une politique d'expansion en Europe et sur les deux continents américains. Malgré ces efforts, le groupe reste pourtant très dépendant des marchés helvétique et allemand qui représentent 80 pour cent de ses ventes.
Pour l’avenir, le groupe alémanique affiche sa confiance en signalant l'évolution «encourageante» enregistrée durant les trois premiers de l'année 2000, à la faveur des mesures prises.
Les déboires de Calida se sont déjà répercutés sur la conduite du groupe, qui a nommé un nouveau président de la direction, au 1er avril. Dietmar Wolf succède à Erich Kellenberger, qui conserve un siège au conseil d'administration, mais qui renonce à son poste de délégué.
Dans un souci de clarification des responsabilités, les familles Kellenberger et Palmers ont procédé à une nouvelle répartition des droits de vote qu'elles contrôlent (62 pour cent au total). La première a racheté des actions à la seconde et contrôle désormais 51 pour cent du holding.
Le conseil d'administration subira également plusieurs retouches. Sa présidente, la conseillère nationale Lili Nabholz (PRD/ZH) s’en ira. Et l'assemblée générale du 16 juin devrait élire Thomas Lustenberger pour la remplacer.
Swissinfo avec les agences

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