Bruno Ganz souffle ses 60 bougies
L'immense comédien suisse, Bruno Ganz, fête ses soixante ans. Le grand public le connaît pour ses rôles au cinéma. Mais à la base, le Zurichois est un homme de théâtre.
Bruno Ganz est né le 22 mars 1941 à Zurich, d'un père suisse, ouvrier, et d'une mère italienne. C'est dans les films du réalisateur américano-allemand Wim Wenders que Bruno Ganz a remporté ses plus grands succès. Notamment avec le chef-d'œuvre culte, «Les ailes du désir».
Récemment, Bruno Ganz a émerveillé le public dans le film «Pane e Tulipani». Pour son rôle de serveur dans un restaurant de Venise, il a d'ailleurs obtenu le prix d'interprétation masculine du cinéma suisse 2001.
En fait, le Zurichois est venu au 7e art par le biais du théâtre, qu'il avait abordé à 24 ans en jouant «Hamlet» de Shakespeare. Après avoir mis en scène la pièce de Gorki, «Les estivants», Peter Stein l'adapte sur pellicule en 1975. C'est alors seulement le premier grand rôle de Bruno Ganz au cinéma.
Ensuite, l'acteur suisse joue dans des adaptations d'œuvres littéraires, comme «La marquise d'O» d'Eric Rohmer et «La gauchère» de Peter Handke. Bruno Ganz a aussi joué dans certains films suisses, dont «La provinciale» de Claude Goretta, en 1980, et «Dans la ville blanche» d'Alain Tanner, en 1983.
En 1991, Bruno Ganz reçoit la plus haute distinction théâtrale de Suisse, l'Anneau Hans Reinhart. Sa carrière théâtrale est fortement liée à celle de son metteur en scène fétiche, Peter Stein. C'est sous sa direction qu'en 1993 et en 1994, Bruno Ganz joue au festival de Salzbourg le rôle titre dans le «Coriolan» de Shakespeare.
Indiscutablement, le Suisse demeure l'un des acteurs les plus importants du théâtre allemand. Sa dernière grande aventure, l'intégralité de Faust de Goethe mis en scène par Peter Stein toujours, en témoigne. La chaîne franco-allemande Arte a d'ailleurs diffusé, mardi soir, 4 h 30 de cette somme gigantesque.
Actuellement, il tourne à Berlin un film du réalisateur suisse Urs Egger: trois amis, survivants de l'Holocauste, qui croient avoir retrouvé leur bourreau.
Emmanuel Manzi

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