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Bill Clinton et Hafez al-Assad: un mini-sommet de la paix à Genève

Le président américain a annoncé lundi, de Dacca au Bangladesh, qu'il rencontrerait dimanche prochain à Genève le président syrien pour tenter de «remettre sur les rails» le processus de paix au Proche-Orient. Une aubaine pour la diplomatie suisse.

Ce contenu a été publié le 20 mars 2000 minutes

Le président américain (photo d'archive) a annoncé lundi, de Dacca au Bangladesh, qu'il rencontrerait dimanche prochain à Genève le président syrien pour tenter de «remettre sur les rails» le processus de paix au Proche-Orient. Une aubaine pour la diplomatie suisse.

«A la fin de ma visite au Bangladesh, en Inde et au Pakistan, j'ai l'intention d'aller en Suisse rencontrer le président Assad», a déclaré, lundi à Dacca, le président américain Bill Clinton. Ce «mini-sommet» aura lieu dimanche, a précisé un porte-parole de la Maison Blanche.

En choisissant Genève pour cette rencontre, destinée à relancer un processus de paix gelé depuis le 10 janvier dernier, Américains et Syriens rendent un sacré service à la Suisse qui se voit d’un coup propulsée sur la scène diplomatique proche-orientale. Une scène dont elle était restée absente durant plusieurs années. Forte de son image de neutralité, la Suisse n’a jamais manqué d’occasions pour réitérer sa disponibilité.

Joseph Deiss, ministre suisse des Affaire étrangères, l’a dit et redit à tous ses interlocuteurs au cours de sa récente tournée au Proche-Orient. Y compris à Hafez al-Assad. La semaine dernière, Joseph Deiss a bouclé la boucle en recevant à Berne le ministre israélien des Affaires étrangères. L’occasion pour David Levy de donner sa bénédiction à la tenue d’un sommet de la paix en terre helvétique. Pour autant que les Syriens y soient prêts.

Précisément, il revient à Bill Clinton, lors de son étape genevoise, de trouver les mots justes et surtout de donner les garanties suffisantes à Hafez al-Assad, pour la relance du processus de paix syro-israélien. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés à Genève en 1994. Damas exige qu'Israël s'engage clairement à un retrait israélien total du plateau du Golan occupé en 1967 et annexé en 1981. Ce que l'Etat hébreu refuse faire.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué qu'il n'avait pas encore été informé de cette rencontre. «J'ai l'impression qu'il s'agit d'un ballon d'essai, mais on va voir», a déclaré un porte-parole. Les négociations de paix entre Israël et la Syrie avaient repris en décembre dernier, sous le parrainage des Etats-Unis, après plus de trois ans de «paix froide» entre les deux pays.

Jugurtha Aït-Ahmed

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