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Bilatérales II: Schröder soutiendra la Suisse

Joseph Deiss et Gerhard Schröder: harmonie retrouvée entre la Suisse et l'Allemagne. Keystone

Recevant à Berlin le président de la Confédération Joseph Deiss, Gerhard Schröder a promis vendredi de s'engager pour une conclusion «parallèle» des négociations bilatérales Suisse-Europe.

Ce contenu a été publié le 24 avril 2004 - 14:51

Le chancelier allemand a aussi joué l'apaisement dans les dossiers qui opposent les deux pays.

Gerhard Schröder s'est dit prêt à s'engager personnellement auprès des autres Etats de l'Union européenne (UE) pour une «conclusion commune» des bilatérales II, a assuré Joseph Deiss au terme de sa rencontre avec le chancelier.

Ce dernier a aussi dit qu'il défendrait la position suisse dans les dossiers encore controversés que sont Schengen/Dublin et la lutte contre la fraude, a ajouté le président de la Confédération.

«Il s'agit d'un soutien bienvenu de la part d'un partenaire de poids», a déclaré Joseph Deiss. Les négociations finales avec l'UE devraient avoir lieu début mai.

Le gouvernement suisse exige que tous les dossiers soient bouclés simultanément et le secret bancaire garanti. Bruxelles a pressé de son côté ces derniers mois pour une signature en priorité de l'accord sur la fiscalité de l'épargne, indépendamment du résultat des autres domaines faisant partie des bilatérales II.

«Décision souveraine»

Selon le président de la Confédération, Gerhard Schröder a qualifié la position suisse en matière de secret bancaire de «décision souveraine». Il a néanmoins estimé que Berne avait répondu aux exigences minimales de l'Europe et de l'Allemagne dans ce domaine.

Arrivé à Berlin dans la matinée de vendredi, Joseph Deiss avait été reçu avec les honneurs militaires au château Bellevue, siège de la présidence allemande, où il s'est entretenu avec le chef de l'Etat Johannes Rau.

S'exprimant devant la presse à l'issue des entretiens avec son homonyme, le président de la Confédération a indiqué que Berne et Berlin, en raison de l'étroitesse de leurs liens, étaient décidés à trouver des solutions «constructives» aux récents problèmes qui ont assombri le climat entre les deux pays.

Sur la bonne voie

Messieurs Deiss et Rau ont notamment évoqué l'intensification des contrôles allemands à la frontière suisse ainsi que les restrictions de survol de l'Allemagne aux abords de l'aéroport de Zurich-Kloten.

Selon le président allemand, qui n'est pas entré dans le détail, la Suisse et l'Allemagne sont sur la bonne voie pour trouver des solutions qui satisfassent les deux partenaires.

Gerhard Schröder a ainsi indiqué que l'Allemagne participerait au processus de médiation au sujet de l'aéroport de Zurich, les nuisances sonores étant selon lui à répartir de manière équitable entre les deux pays.

Revenir à l'accord aérien

Joseph Deiss s'est réjoui de cette annonce, estimant qu'il s'agissait d'un signal «important». Il a espéré que cette décision donnera un nouvel élan au processus.

Pour Gerhard Schröder, l'accord aérien négocié entre la Suisse et l'Allemagne était «vraiment bon». Il avait pourtant été rejeté par le parlement suisse. Le chancelier a souhaité que l'on en revienne aux règles prévues par ce document, qui aurait conduit à une répartition juste des nuisances.

Revenant sur l'intensification des contrôles mis en place par les douaniers allemands, au grand dam de la Suisse, Gerhard Schröder a expliqué que cette mesure entrait dans le cadre du renforcement de la lutte contre le terrorisme.

Bons arguments



«Il serait optimal de revenir à la pratique précédente», a dit le chancelier. Malheureusement, la Suisse reste une frontière extérieure de l'UE et cette dernière doit être contrôlée pour respecter Schengen.

Joseph Deiss a néanmoins jugé que la Suisse avait de bons arguments pour obtenir un retour à la situation précédente. Il a rappelé que la Suisse disposait d'un accord de libre circulation avec l'UE et que les contrôles pénalisaient aussi les 17’000 travailleurs frontaliers allemands.

swissinfo et les agences

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