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Bientôt un code de la route pour les engins à roulettes

Il faut trouver un système pour que tout le monde puisse circuler en toute légalité. Keystone

Fini de jouer! Les rollers, trottinettes et autres skateboards sont devenus de véritables moyens de transports. D'ailleurs, la Confédération a décidé de codifier leur usage sur les routes suisses. Une loi devrait entrer en vigueur dès l'année prochaine.

Ce contenu a été publié le 09 août 2001 minutes

Avec près d'un million de pratiquants en Suisse, les rollers, les skateboards et les trottinettes font désormais partie du paysage de nos villes. Mais ils sont toujours considérés comme des jouets, qui peuvent être utilisés dans les lieux prévus à cet effet.

Cependant, dans la pratique, cette règle fait l'objet d'interprétations différentes. Certaines villes et certains cantons, se montrent ainsi plus tolérants à l'égard des patineurs en tous genres. D'où la nécessité d'harmoniser les règles au plan national.

Autre limite du système actuel: en cas d'accident sur la route, le «joueur» est toujours considéré comme fautif. Un problème de taille. D'autant que, chaque année, près de 20 000 accidents poseraient des problèmes d'assurance.

Patiner en toute légalité

Selon Berne, il était donc urgent de légiférer en la matière. Le projet de loi - qui est actuellement en consultation - autoriserait la circulation sur les voies réservées aux piétons, sur les pistes cyclables et sur les routes où la vitesse est limitée à 30 km/h.

S'il n'y a pas d'autre possibilité, les rues peu fréquentées pourraient également être utilisées. A l'exception des routes principales, bien entendu..

«Je serais pratiquement en règle», s'exclame David Lenoir. Et le porte-parole du Bluewin Urban Contest d'ajouter: «le roller a pris une telle ampleur qu'il faut trouver un système pour que tout le monde puisse patiner en toute légalité. Dans l'ensemble cette loi me paraît assez souple, et je crois qu'il sera difficile d'obtenir plus.»

Liberté entravée

Mais, dans les milieux du roller, d'autres regrettent cette limitation de leur liberté. A l'image de Yves Pedrazzini, porte-parole de l'International Roller Contest, l'autre manifestation lausannoise.

«Je pense qu'il est bon de se soucier de protection, mais on ne peut pas non plus entraver des instruments de déplacement qui ont fait leurs preuves de manière populaire», explique ce sociologue, également auteur d'un ouvrage sur «le hors-piste urbain».

Caroline Zuercher

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