Bénéfice extraordinaire pour la Banque nationale suisse (BNS): 28 milliards de francs pour l´exercice 2000. Un chiffre totalement dopé par la réévaluation de l´or au prix du marché, qui masque en fait une baisse de moitié des performances depuis 1999.

Sans tenir compte du phénomène or, le résultat s'est établi à 2,7 milliards de francs l'an passé contre 4,5 milliard en 1999. La part des bénéfices versés à la Confédération et aux cantons s'élèvera à 1,5 milliard de francs.

Ce sont les fluctuations des taux d'intérêts, des cours de change et du prix de l'or qui ont fortement influé sur les résultats de l'exercice, a expliqué jeudi la BNS, en publiant les premiers résultats de son exercice écoulé.

Pour justifier la différence avec 1999, l'institut d'émission argue aussi «du niveau des taux de changes qui étaient extraordinaires en 1999», a indiqué Werner Abegg, son porte-parole. «Ils avaient abouti à des gains exceptionnels». Une situation qui ne s'est pas reproduite lors de l'exercice 2000.

Ainsi, les fluctuations des cours ont engendré une perte de 1,1 milliard de francs en 2000, alors qu'elles avaient abouti à un gain de 4,1 milliards en 1999, soit une différence de 5,2 milliards en une année.

Mais le gain extraordinaire de 25,4 milliards de francs, qui a résulté de l'évaluation de l'or au prix du marché n'en est pas moins réel. Il a été attribué à deux nouvelles provisions. Un montant de 18,9 milliards a été mis en réserve en vue de la cession de la contre-valeur de l'encaisse-or qui n'est plus nécessaire à des fins monértaires.

swissinfo avec les agences

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