Le Salon de Bâle, c'est la manifestation horlogère la plus importante de l'année. Plus de 2300 exposants provenant de 40 pays proposent leur production sur près de 100 000 mètres carrés de surface.

Le moment le plus important de ce salon, c'est bien sûr la présentation des exposants suisses qui détermine la tendance horlogère. En 2001, cette tendance reste à l'acier. Et les montres de sport continuent de se tailler une belle part.

Elles sont résolument grosses et agressives. Leurs compteurs et leurs fonctions se multiplient à tel point que certaines deviennent difficilement lisibles. Mais, à l'heure du village global, un deuxième fuseau horaire est presque devenu indispensable. C'est un message que les horlogers ont compris.

Autre genre, les montres d'émotion pure qui suscitent le rêve. Là, aussi, les horlogers suisses frappent fort. Les formes se font de plus en plus audacieuses. Et les matériaux utilisés sont surprenants.

On voit ainsi apparaître des montres très compactes avec des bracelets totalement intégrés à la boîte. Les couleurs se font résolument éclatantes avec des rouges vifs, des verts fluo voire des bleus métalliques venus du froid.

Et puis, et c'est peut-être le signe d'une évolution ou d'un retour, l'or jaune retrouve son droit de cité. Avec le jaune, on marie les pierres précieuses et on découvre des mélanges de couleurs quelquefois fort harmonieux.

Dernier volet, la technique. Les astuces, l'inventivité, l'intelligence des créateurs font merveille. Même si, en horlogerie mécanique, il n'est pratiquement plus possible d'inventer une nouvelle manière de décompter le temps, les ingénieurs ont trouvé des associations de mécanismes, des solutions de fonctionnement qui forcent l'admiration des connaisseurs.

Eric Othenin-Girard, Bâle

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative