Avortement: le débat est lancé
110 politiciens de tous bords - PDC exclu - appellent à accepter la formule du délai. Qui autorise une IVG pendant les douze premières semaines de grossesse.
Face à la campagne émotionnelle des opposants à l'interruption volontaire de grossesse, le comité «oui au régime du délai» a opté pour une argumentation juridique et des affiches neutres.
«Nous ne voulons pas céder à la provocation», confie la conseillère nationale Barbara Haering, la socialiste zurichoise qui est à l'origine du projet de dépénalisation de l'avortement.
La plus mauvaise solution
Le droit actuel n'empêchera aucune femme d'avorter, poursuit, de son côté, le conseiller aux Etats This Jenny. Pour l'UDC glaronais, interdire est la plus mauvaise solution.
Motif? L'interdiction pousserait les femmes et les médecins dans l'illégalité. Or il faut cesser de pénaliser les femmes en situation de détresse.
Certes le code pénal prévoit encore la poursuite des femmes qui se soumettent à une IVG. Mais, dans les faits, la plupart des cantons appliquent déjà le régime du délai.
13'000 avortements par an
Selon le radical Felix Gutzwiller. on dénombre actuellement quelque 13'000 avortements par année en Suisse. Mais ce nombre est en constante diminution. Le médecin zurichois est en outre persuadé que le régime du délai ne suscitera pas une augmentation des avortements.
Selon le projet adopté par le Parlement, le médecin traitant doit avoir un entretien avec la femme enceinte, rappelle la radicale appenzelloise Dorle Vallender. Il doit lui exposer les alternatives à une IVG. Mais c'est à elle de décider.
swissinfo avec les agences

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