Anne-Marie Huber-Hotz: pas de vote par Internet avant dix ans
En charge depuis cent jours, la chancelière de la Confédération Anne-Marie Huber-Hotz ambitionne de renforcer le rôle du Conseil fédéral. Elle annonce le vote électronique pour dans dix ans au plus tôt.
En charge depuis cent jours, la chancelière de la Confédération Anne-Marie Huber-Hotz ambitionne de renforcer le rôle du Conseil fédéral. Elle annonce le vote électronique pour dans dix ans au plus tôt.
Annemarie Huber-Hotz a succédé le 1er janvier dernier à François Couchepin. Pour célébrer ses cent jours en tant que chancelière de la Confédération, elle s’est livré lundi à un tour d’horizon. Pour Annemarie Huber-Hotz, la question de l'«e-voting», ou vote par Internet, est loin d'être mûre. De nombreuses questions concernant la sécurité de la signature électronique ou les conséquences politiques d'une telle innovation doivent encore être élucidées.
Dans un premier temps, le vote électronique pourrait être utilisé aussi pour les procédure de consultation, les sondages d'opinion ou des scrutins consultatifs. La chancellerie fédérale planche aussi sur un projet de «guichet électronique universel» permettant d'accéder aux différents offices. Le but est que l'on parvienne par exemple à renouveler sa carte d'identité depuis son ordinateur.
Mais en attendant la grande révolution, Mme Annemarie Huber-Hotz entend surtout améliorer la position du gouvernement. Le Conseil fédéral doit pouvoir davantage agir et moins réagir, et donc consacrer davantage de temps aux questions de fond.
Comment y parvenir? Réponse d’Annemarie Huber-Hotz: le gouvernement doit pouvoir déléguer les affaires de moindre importance, comme par exemple la dizaine de conventions de double imposition avec d'autres Etats qu'il doit traiter chaque année. En un mot, les conseillers fédéraux pourraient déléguer certains dossiers à des hauts fonctionnaires.
Et dans ce processus, la Chancellerie fédérale a son rôle à jouer, en améliorant la planification, la préparation et la coordination des décisions. Elle devrait devenir en quelque sorte le «think tank» du Conseil fédéral.
Annemarie Huber-Hotz a participé depuis janvier à douze séances du Conseil fédéral. Elle s'est dite impressionnée par la qualité des discussions au sein du collège. Les débats sont ouverts, même lorsqu'il y a des divergences d'opinion. A l'extérieur, on croit à tort qu'il existe des inimitiés personnelles entre les conseillers fédéraux, a tenu à souligner la chancelière fédérale.
swissinfo avec les agences

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