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Un «fossé» de 7000 ans

Deux cultures de l'Age de la pierre: à gauche, céramiques trouvées à l'ouest de la Suisse et, à droite, à l'est. KAAG

La différence entre le nord-est et le sud-ouest de la Suisse remonte à 7000 ans, avec l’arrivée de nouvelles populations sur son territoire, explique Laurent Flutsch, directeur du Musée romain de Vidy-Lausanne.

Ce contenu a été publié le 31 décembre 2014
Isabelle Eichenberger, swissinfo.ch

«Les premières populations arrivent sur le Plateau suisse d’une part par la plaine danubienne et rhénane, d’autre part par la vallée du Rhône. Elles se rencontrent quelque part entre les deux, se sédentarisent, et leur mode de vie ne se différencie pas fondamentalement pendant longtemps.

En 401, les Romains se replient au sud des Alpes et quittent le territoire suisse et une population gallo-romaine très latinisée. En 443, ils installent dans la région lémanique le petit peuple des Burgondes, des Germains depuis longtemps alliés et sujets de Rome, qui, arrivant dans un territoire fortement latinisé, en adoptent le langage.

Entre Rhône et Rhin

Vers 600-700, les Alamans (sous contrôle franc) traversent le Rhin et arrivent en territoire alémanique actuel, où le souvenir des Romain s’est estompé. Là, c’est l’inverse qui se passe: plus nombreux que les quelque 25'000 Burgondes «assimilés», les Alamans imposent leur langue germanique à la population locale. A quelques détails près, la frontière linguistique actuelle apparaît donc dès le VIIIe siècle.

Le Moyen-Age voit ensuite une Suisse très morcelée, avec l’apparition des conflits religieux et, dès le XIIIe siècle, la lente gestation de la future Confédération de 1848. C’est alors qu’éclate un conflit significatif. Comme l’Etat fédéral doit se donner une monnaie unique, il doit choisir entre le florin (gulden) germanique et le franc. Plus commode et moderne avec son système décimal, c’est ce dernier qui l’emporte.

Le conflit le plus violent éclate avec la Première Guerre mondiale entre Romands pro-Français et Alémaniques germanophiles. Le pasteur Eduard Blocher, (grand-père de l’actuel tribun de la droite anti-européenne Christoph Blocher), connu pour son admiration pour Bismarck, voulait voir les Alémaniques rallier le Reich, manquant de peu de faire éclater la Suisse.»

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