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Les Suisses de l’étranger ont plébiscité la naturalisation facilitée

Octroyer plus facilement le passeport rouge à croix blanche aux étrangers de la troisième génération va de soi pour les Suisses de l'étranger. Keystone

Un grand «oui» à la naturalisation facilitée des petits-enfants d’immigrés, mais également à la réforme fiscale des entreprises et au nouveau fonds routier: les Suisses de l’étranger ont suivi sur toute la ligne les recommandations du gouvernement helvétique lors des votations de dimanche.

Ce contenu a été publié le 13 février 2017

Accorder plus facilement le passeport rouge à croix-blanche aux petits-enfants d’immigrés est une évidence pour les Suisses de l’étranger. Dimanche, ils ont largement dit «oui» à l’inscription de ce principe dans la constitution. C’est ce que démontre l’analyse des résultats de la votation du 12 février 2017 dans les 12 cantons qui comptabilisent de manière séparée les votes des Suisses de l’étranger.

Alors que la population suisse a avalisé dans son ensemble ce projet à 60,4% des voix, le pourcentage de «oui» oscille généralement entre 70 et 80% au sein de la diaspora selon les cantons. Les Suisses de l’étranger inscrits sur les registres électoraux de Bâle-Ville, Vaud et Zurich ont même plébiscité la réforme à plus de 4 voix contre 5. Dans la plupart des cantons alémaniques pris en compte dans l’analyse – Appenzell Rhodes-Intérieures, Uri, Lucerne, Saint-Gall, Thurgovie et Argovie – la différence entre le pourcentage de «oui» enregistré sur l’ensemble du canton et les Suisses de l’étranger dépasse les 20 points.

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Cet écart conséquent s’explique certainement par le fait que de nombreux Suisses de l’étranger possèdent la double voire la triple nationalité et se montrent donc plus ouverts à ces questions de citoyenneté. Par ailleurs, des études ont montré que les Suisses de l’étranger votaient généralement un peu plus à gauche que leurs concitoyens restés au pays. Un phénomène qui semble s’être confirmé dans le cadre de cette votation: bien que soutenu par le gouvernement et la majorité du Parlement, le projet de naturalisation facilitée émanait en effet au départ des rangs de la gauche, plus précisément de la députée socialiste Ada Marra.  

A cet égard, les résultats de la votation sur la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) peuvent paraître surprenants. Contrairement à leurs compatriotes domiciliés au sein de la Confédération, les Suisses de l’étranger n’ont pas suivi les recommandations de la gauche, à l’origine de ce référendum victorieux. Dans les douze cantons pris en compte, les citoyens ont à chaque fois approuvé la réforme qui visait à mettre fin aux statuts fiscaux des multinationales étrangères tout en abaissant le taux d’imposition de l’ensemble des entreprises présentes sur sol helvétique.

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L’une des explications réside certainement dans le fait que les expatriés n’étaient pas directement touchés par les conséquences fiscales de cette réforme. Tout au long de la campagne, les opposants n’ont en effet eu cesse de marteler que les «cadeaux fiscaux» faits aux entreprises dans le cadre de cette réforme seraient répercutés par une augmentation des impôts de la classe moyenne. Une hausse qui n’aurait pas affecté les Suisses de l’étranger, la Confédération ne taxant pas ses citoyens à l’étranger.

Contrairement à la majorité du peuple suisse, la diaspora n’a ainsi pas jugé avec autant de méfiance ce projet soutenu par la quasi-totalité des élites politiques et économiques du pays. Elle a au contraire estimé que ce projet était nécessaire dans l’optique d’adapter le système fiscal helvétique aux nouveaux standards de l’OCDE, qui ont pour objectif de lutter contre l’évasion fiscale des multinationales.

La confiance des expatriés à l’égard des autorités fédérales s’est également manifestée dans le vote sur le nouveau fonds routier destiné à financer les autoroutes et le trafic d’agglomération, un projet là aussi soutenu par le gouvernement et la majorité du Parlement. Le taux d’approbation parmi les Suisses de l’étranger a généralement oscillé entre 70 et 80% selon les cantons, alors que la moyenne nationale s’est établie à 62%. 

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