Les 37es Journées de Soleure ont pris fin dimanche. Ce festival du cinéma suisse boucle sur un record d'affluence avec 34 000 spectateurs.

Avec une salle supplémentaire, ce record était prévisible. Il représente une hausse de fréquentation de 10 % par rapport à l'édition précédente.

Pas question, cependant, de développer davantage la manifestation qui dure six jours. Mais, pour 2003, la structure du programme sera modifiée. «Il y a eu deux rétrospectives cette année, une seule aurait suffit», a confié Ivo Kummer, directeur de la manifestation.

Le public a salué des films engagés. Il s'est notamment enthousiasmé pour des productions romandes.

Le festival invitait pour la première fois un hôte étranger, en l'occurence le Québec. Le public s'est montré réceptif aux ouvrages proposés. De plus, le courant est si bien passé entre des professionnels de la Belle Province et de Suisse qu'une coproduction va voir le jour.

Ouverture sur le cinéma d'ailleurs

Ce succès encourage Soleure à maintenir son ouverture sur des cinématographies d'ailleurs. Un autre pays sera à l'honneur l'an prochain. Il n'a pour l'heure pas encore été choisi.

De bonnes surprises sont venues de Suisse romande. Par exemple: «Des yeux qui écoutent» de Walter Wehmeyer, un documentaire généreux sur le chef lausannois Jean-François Antonioli, qui dirige régulièrement la Philharmonie de Timisoara, en Roumanie. En filigrane, la révolte de 1989 qui contribua à la chute d'une dictature.

Même tourné sans moyens et en trois nuits, le long métrage de fiction «C'est mourir un peu?» du Genevois Antoine Plantevin vaut notamment pour l'habileté de son scénario.

A signaler encore la qualité de films d'animation romands, dont le poétique «Luora» de Carlo Piaget et l'amusant «Nosfératu Tango» de Zoltan Horvath.

swissinfo avec les agences

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