Michael von Grünigen, Sonja Nef, et dans une moindre mesure Didier Cuche et Corinne Rey-Bellet. Malgré un effectif de 21 skieurs, les chances réelles de médailles helvétiques ne semblent pas bien grandes aux Championnats du monde qui débutent lundi à St. Anton, en Autriche.

Et pourtant, pour tenter de décrocher le maximum d'or, d'argent et de bronze sur les pentes enneigées de la station autrichienne, les responsables de la sélection suisse ont fait preuve de générosité. En l'occurrence, ils ont permis à sept athlètes n'ayant pas répondu aux critères sportifs de sélection interne de faire partie du voyage.

L'avis des entraîneurs et l'évolution des performances des skieurs et des skieuses expliquent en partie cette générosité inattendue. De plus, ces Championnats du monde se déroulent dans un pays limitrophe. Ils n'occasionnent donc pas de frais exagérés pour la Fédération suisse de ski.

Et les médailles? La délégation suisse saura-t-elle effacer la contre-performance des derniers Mondiaux de Vail en 1999 où elle n'avait récolté que deux médailles de bronze (Locher en géant et Accola en combiné).

Certes, l'équipe de Suisse ne compte plus dans ses rangs les Walliser, Schneider, Hess, Zurbriggen ou autre Müller capables de rapporter 14 médailles à leur pays comme cela fut le cas à Crans-Montana en 1987.

«Nous souffrons actuellement du laxisme qui a suivi les extraordinaires résultats de 1987», explique le chef de la communication de Swiss-ski. La relève a été quelque peu négligée et nous ne possédons plus des équipes aussi compactes que par le passé».

Mais Jean-Raphaël Fontana d'ajouter: «nous avons actuellement dans nos rangs des champions d'exception capables d'excellents résultats, tels que von Grünigen ou Sonja Nef. De plus, nous pouvons compter sur de jeunes espoirs, tels que Silvano Belltrametti».

Particulièrement en forme cette saison, l'Appenzelloise Sonja Nef est d'ores et déjà assurée de remporter la Coupe du monde de géant cette année. Elle représente le meilleur espoir suisse de médaille à St. Anton.

Chez les messieurs, Michael von Grünigen réalise, lui aussi, un excellent début de saison. Le Bernois de Schönried a de quoi envisager ces Mondiaux avec sérénité.

Pour les autres? «Tout est possible lors de Championnats du monde, estime Jean-Raphaël Fontana. C'est une course d'un jour. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Et ce ne sont pas toujours ceux que l'on attend que l'on retrouve finalement sur le podium».

Mathias Froidevaux

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative