A Moscou , Joseph Deiss plaide en faveur du CICR, du HCR et de l'OSCE
Le chef de la diplomatie suisse est préoccupé par le sort des victimes civiles de la guerre du Caucase. Il a demandé à son homologue russe Igor Ivanov de meilleures conditions de travail pour les organisations internationales présentes sur place.
Le chef de la diplomatie suisse (à gauche sur la photo) est préoccupé par le sort des victimes civiles de la guerre du Caucase. Il a demandé à son homologue russe Igor Ivanov (à droite sur la photo) de meilleures conditions de travail pour les organisations internationales présentes sur place.
A défaut de condamner explicitement les opérations militaires russes en Tchétchénie, le conseiller fédéral a mis l'accent sur la situation préoccupante de la population civile et sur les mesures qu'il convient de prendre pour aider les dizaines de milliers de réfugiés. Il est très important que des organisations humanitaires internationales puissent travailler librement dans la région du conflit, a lancé Joseph Deiss à son homologue russe, sous-entendant que les ONG faisaient face actuellement à de nombreux obstacles.
Afin de donner un coup d'accélérateur à l'aide internationale, les autorités suisses ont également décidé de doubler le montant de leurs dons à deux organisations. Le CICR et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU se partageront ainsi deux millions de francs suisses pour développer leurs programmes d'assistance aux civils tchétchènes.
Le conseiller fédéral a en outre rappelé à Igor Ivanov qu'il convenait d'organiser rapidement la visite du président en exercice de l'OSCE dans la zone du conflit, comme prévu avec les autorités russes lors du récent sommet d'Istanbul. Les dates de ce voyage sont en train d'être précisées, lui a répondu le chef de la diplomatie russe, indiquant tout de même que l'intervention de Knut Vollebaek ne pourrait se limiter qu'à une dimension humanitaire. Pas question en effet d'ingérence politique dans les affaires intérieures de la Russie, a-t-il une nouvelle fois fait comprendre à ses hôtes étrangers. C'est l'inverse qui aurait évidemment surpris.
Mathieu Jego

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Joignez-vous à la discussion