Navigation

A Genève, Ronaldo s’engage contre la pauvreté

Devant 1200 enfants de la région genevoise, le footballeur brésilien a été nommé mardi ambassadeur de bonne volonté par le Programme des Nations Unies pour le développement. Ronaldo va participer à une vaste campagne visant à mettre fin à la pauvreté.

Ce contenu a été publié le 01 février 2000 minutes

Devant 1200 enfants de la région genevoise, le footballeur brésilien a été nommé mardi ambassadeur de bonne volonté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ronaldo va participer à une vaste campagne censée mettre fin à la pauvreté d’ici vingt ans.

Lancée par le PNUD en octobre dernier, cette campagne s’articule autour d’un site internet baptisé «netaid.org». Ce site ambitionne de devenir le portail le plus important dédié à la lutte contre la pauvreté dans le monde.

Le PNUD espère ainsi pousser un maximum d’individus, d’organisations, voire d’Etats à s’engager dans ce combat, à travers toute une série de projets ponctuels. Reste à savoir si ces projets parviendront à éradiquer durablement la pauvreté.

C’est, en tout cas, la conviction des défenseurs du libéralisme économique. Dans une récente interview au quotidien «Le Monde», David Boaz, vice-président du Cato Institute (l’un des plus influents groupes de réflexion néo-libérale aux Etats-Unis), déclarait que «la charité est un moyen plus efficace d’aider les plus démunis que de confier ce rôle aux pouvoirs publics». David Boaz estimait, en outre, que «la libéralisation des économies et la globalisation ont permis, depuis 50 ans, de faire reculer considérablement la pauvreté».

Jean-Luc Maurer, directeur de l’Institut universitaire d’études du développement de Genève, confirme en partie cette estimation. La pauvreté a effectivement fortement reculé ces cinquante dernières années.

Mais il précise, dans la foulée, que le phénomène commence à s’inverser depuis une dizaine d’années, soit depuis que les Etats sont priés de limiter leurs actions et leurs prérogatives.

Jean-Luc Maurer est donc convaincu que les opérations spectaculaires de charité ne suffiront pas à aider les deux milliards d’individus qui vivent aujourd’hui avec moins de deux dollars par jour.

Seuls des programmes publics nationaux et internationaux de développement durable ont quelques chances d’aboutir. Une idée qui commence à faire son chemin, depuis le dernier sommet de l’OMC, à Seattle.

Frédéric Burnand

Articles mentionnés

En conformité avec les normes du JTI

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Joignez-vous à la discussion

Partager cet article

Changer le mot de passe

Souhaitez-vous vraiment supprimer votre profil?