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A Genève, Bill Clinton poussera Hafez al-Assad à parler de paix avec Ehud Barak

Nouvelle tentative de sortir de l'impasse le volet syrien du processus de paix. Elle passe, une nouvelle fois, par Genève où le président syrien rencontre dimanche le président américain. Objectif: relancer le dialogue avec Israël.

Ce contenu a été publié le 25 mars 2000

Nouvelle tentative de sortir de l'impasse le volet syrien du processus de paix. Elle passe, une nouvelle fois, par Genève où le président syrien rencontre dimanche le président américain. Objectif: relancer le dialogue avec Israël.

C’est peut-être la dernière chance de parvenir à la paix entre la Syrie et l’Etat hébreu. Et le rendez-vous de Genève, où se tient dimanche un mini-sommet présidentiel à l'hôtel Intercontinental entre Bill Clinton et Hafez al-Assad, pourrait bien servir à relancer un processus de discussions suspendu depuis le 10 janvier dernier.

Impossible, pour l’heure, de préjuger des résultats qui sortiront de cette rencontre entre le président américain et le chef d’Etat syrien. Un précédent sommet, qui s’était déroulé à Genève en janvier 1994, quelques mois après l'accord d'Oslo, n'avait rien donné.

L’idéal serait bien sûr, comme l’annonçait récemment le journal Le Temps, que Bill Clinton et Hafez al-Assad annoncent dimanche un accord qui «se baserait sur le tracé du 4 juin 1967». En échange, Hafez al-Assad se serait engagé à offrir des assurances à Israël en matière de sécurité et d'utilisation de l'eau. Ce qui serait une avancée spectaculaire.

Mais, ce mini-sommet peut aussi n’accoucher «que» d’une acceptation de principe pour la reprise de nouveaux pourparlers de paix. Bill Clinton, en tant que parrain du processus de paix au Proche-Orient, devra amener Hafez al-Assad à reprendre langue avec le Premier ministre israélien Ehud Barak. La Syrie, on le sait, refuse de renouer le dialogue avec Israël tant qu'elle n'aura pas l'assurance de récupérer l'intégralité du plateau stratégique du Golan jusqu'à la ligne du 4 juin 1967.

Bill Clinton pourra-t-il apporter une telle garantie à un Hafez al-Assad, très inquiet de la faiblesse politique d'Ehud Barak et de sa coalition? Le raïs syrien doute en effet de la capacité du chef du gouvernement israélien à faire accepter par son peuple un abandon du plateau du Golan. Pour l’heure, l’objectif immédiat de la diplomatie américaine semble avant tout de remettre sur les rails «le processus de paix». Et le reste, l’essentiel, doit se faire au cours de négociations à venir.

Le temps semble jouer en faveur d’une paix des braves. Il y a le temps israélien, avec Ehud Barak qui s'est engagé à sortir ses troupes du Sud-Liban avant le 7 juillet quoi qu'il advienne. Il y a aussi le temps syrien, avec Hafez al-Assad, malade, et soucieux de laisser les rênes du pouvoir à son fils Bachar, dans un environnement pacifié. Il y a enfin le temps américain, avec Bill Clinton qui tient à accrocher à son tableau de chasse un ultime succès proche-oriental.

Jugurtha Aït-Ahmed

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