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«Rwanda 94», une tentative de réparation envers les victimes du génocide

Un Rwandais prie pendant la cérémonie en mémoire du génocide, le 7 avril 1999. Keystone Archive

Le Groupov, collectif belge dirigé par Jacques Delcuvellerie, présente à Genève, du 15 au 17 mars, un spectacle au long cours qui évoque le massacre des Tutsis perpétré, il y a sept ans, au Rwanda.

Ce contenu a été publié le 15 mars 2001 minutes

Films d'archives, témoignages en live de rescapés, chants, musique, récits historiques, extraits d'émissions télévisuelles... le très riche matériau qui compose «Rwanda 94», spectacle du collectif belge Le Groupov, alerte les consciences.

Son sujet? Le génocide perpétré au Rwanda en 1994, qui fit 800 000 victimes et visa principalement les Tutsis. Pour réaliser cette performance, le metteur en scène Jacques Delcuvellerie, directeur du Groupov, et son équipe ont mis quatre ans.

Soit une difficile période de gestation, durant laquelle les multiples voyages effectués au Rwanda et les recherches menées auprès des médias et des organismes internationaux ont alimenté leur réflexion.

«Le Groupov a essayé de comprendre les faits, confie Jacques Delcuvellerie, sachant qu'il risquait de se heurter à des barrières politiques ou ethnologiques africaines qui empêcheraient l'accès à toute la vérité. Même si «Rwanda 94» ne réussit pas à convaincre tous les spectateurs, il leur aura au moins fait parcourir un chemin dégagé de toutes sortes de vues «aprioristes» sur l'Afrique.»

Après la Belgique, la France et l'Allemagne, et avant le Canada, le Groupov s'arrête à Genève. Il est accueilli du 15 au 17 mars par La Comédie, au Bâtiment des forces motrices.

A noter qu'en complément du spectacle, deux expositions réalisées respectivement par Alain Kazinierakis et Laurent-Dominique Fontana, sont proposées au public dans le hall du BFM.

Ghania Adamo

«Rwanda 94». Genève, Bâtiment des forces motrices. Du 15 au 17 mars, à 19h. Tel. 022/320 50 01

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