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«On veut un plan d'action aussi fort que possible»

Vice-directeur de la Coopération suisse (DDC), Serge Chappatte a une longue expérience de terrain, notamment en Afghanistan, au Pakistan et en Inde.

Ce contenu a été publié le 24 août 2002

A Johannesburg, il conduit la délégation suisse chargée de négocier les textes du Sommet. Interview.

swissinfo: Serge Chappatte, la délégation suisse à Johannesburg est assez restreinte, quelle est sa capacité de négociation?

Serge Chappatte: Un petit pays peut avoir beaucoup d'influence au début d'une négociation, c'est à ce moment-là qu'il lui faut donc occuper le terrain, se battre avant les autres.

Plus tard, quand la négociation approche de son terme, ça devient l'affaire des «Grands». On ne peut rien faire sans chercher et nouer des alliances.

La Suisse est en contact avec des pays qui partagent ses sensibilités comme la Norvège et l'Union européenne, mais aussi avec des pays de montagne, Équateur, Lesotho, Népal, Kirghistan et autres.

Pourquoi l'organisation de la présence suisse à Johannesburg incombe-t-elle à la Coopération?

S.Ch.: Après le Sommet de Rio, l'administration fédérale a mis en place un comité interdépartemental baptisé CI-Rio. C'est lui qui est chargé de coordonner la mise en œuvre du développement durable.

Trois offices fédéraux sont particulièrement concernés: la Direction du développement et de la coopération, le Secrétariat d'État à l'économie et l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage.

Chacun préside ce CI-Rio à tour de rôle pendant une année et c'est l'Office fédéral du développement territorial qui lui sert de secrétariat.

Cette année, c'est à la DDC que revenait la présidence et c'est donc elle qui dirige, coordonne, anime les travaux de la délégation à Johannesburg en respectant les vues et les politiques des autres offices.

Comment, sur le terrain, la DDC met-elle en pratique le développement durable?

S.Ch.: Le développement durable consiste dans chaque action à respecter les impératifs d'ordre environnemental, économique et social et cela soulève évidemment des problèmes plus aigus dans les pays pauvres qui sont 'contre le mur'.

Tout programme de développement doit déboucher sur des résultats positifs dans chacun de ces domaines, en oublier un conduit forcément à un mauvais développement.

On ne peut pas faire un développement économique à tous crins sans respecter l'environnement ni les conditions de travail.

On ne peut pas défendre une forêt contre les villages qui l'entourent et on ne peut pas non plus faire du social sans créer une base productive qui génère des ressources pour un progrès harmonieux.

swissinfo/Propos recueillis par Bernard Weissbrodt

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